Wall Street limite ses pertes à mi-séance, le secteur bancaire en berne

 
 
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La Bourse de New York, le 1er octobre 2007 (Photo : Emmanuel Dunand)

[05/11/2007 17:31:17] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York avait légèrement réduit ses pertes lundi à mi-séance, aidée par un indice ISM dans les services meilleur que prévu, mais continuait de pâtir des pertes colossales dévoilées par la banque Citigroup: le Dow Jones cédait 0,25% et le Nasdaq perdait 0,34%.

Vers 17H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 34,55 points à 13.560,55 points et l’indice composite du Nasdaq de 9,55 points à 2.800,83 points.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 baissait, lui, de 0,26% (-3,98 points) à 1.505,67 points.

Vendredi, Wall Street avait fini sur un modeste rebond, partagée entre des chiffres meilleurs qu’attendu sur l’emploi américain et ses inquiétudes sur le secteur bancaire: le Dow Jones avait gagné 0,20%, le Nasdaq 0,56% et le SP 500 avait grignoté 0,08%.

Seul indicateur attendu, l’indice ISM d’activité du secteur des services aux Etats-Unis a progressé à 55,8% en octobre contre 54,8% en septembre, alors que les analystes s’attendaient à un ralentissement comme pour l’indice ISM d’activité dans le secteur industriel publié la semaine dernière.

“C’est un chiffre positif pour l’économie et c’est probablement la raison pour laquelle le marché montre une amélioration”, a indiqué Peter Cardillo, analyste d’Avalon Partners.

Toutefois, l’attention des investisseurs restait concentrée sur les déboires du secteur bancaire.

Après Merrill Lynch, cela a été au tour de Citigroup (-4,88% à 35,89 USD), première banque mondiale, d’annoncer des pertes colossales liées à la crise des crédits hypothécaires à risques (“subprime”) et la démission brutale de son PDG, Charles Prince.

Les pertes dévoilées sont jusqu’à présent les pires annoncées par une banque à cause de cette crise: 8 à 11 milliards de dollars de dépréciations supplémentaires dans son portefeuille de crédits hypothécaires, ce qui réduira son bénéfice net de 5 à 7 milliards de dollars.

“Les nouvelles incertitudes que sont les fortes dépréciations de Citigroup vont être un souci pour les investisseurs”, a estimé Al Goldman, analyste d’AG Edwards.

“Une deuxième vague de mauvaises nouvelles semble attaquer le marché”, a renchéri M. Cardillo.

La succession des mauvaises surprises chez les banques américaines fait craindre que l’ensemble du secteur financier soit plus amplement atteint et que cela finisse par peser sur l’économie dans son ensemble.

De ce fait, les titres de toutes les banques trébuchent à chaque nouveau problème rendu public par l’une d’entre elles: Lehman Brothers perdait 2,48% à 58,63 dollars, Goldman Sachs 3,55% à 221,46 dollars, JPMorgan 0,56% à 42,91 et Merrill Lynch cédait 1,61% à 56,36 dollars.

Parmi les autres valeurs en vue, Google gagnait 2,45% à 728,71 dollars, après avoir annoncé la préparation, avec 33 alliés (fabricants de téléphones dont Motorola et Samsung, opérateurs, développeurs) d’un système “ouvert” pour téléphones mobiles.

Ford cédait 2,46% à 8,73 dollars. Alors que ses concurrents, General Motors et Chrysler, ont été confrontés à des mouvements de grève, la direction de Ford est parvenue à trouver un accord avec le syndicat automobile UAW pour un nouveau contrat collectif de quatre ans.

PepsiCo (+0,07% à 73,03 dollars) a décidé de réorganiser son organigramme pour le faire passer de deux à trois branches.

Le fabricant d’ordinateurs Dell reculait de 0,83% à 29,82 dollars, après avoir annoncé l’acquisition de la société EqualLogic (systèmes de stockage informatique) pour environ 1,4 milliard de dollars.

Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 4,320%, contre 4,291% vendredi soir et celui à 30 ans à 4,618% contre 4,595%.

NasdaqNyse

 05/11/2007 17:31:17 – © 2007 AFP