[05/11/2007 21:38:37] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a terminé en baisse lundi, les pertes colossales dévoilées par Citigroup ravivant les craintes sur l’ampleur des difficultés financières liées à la crise des “subprime”: le Dow Jones a cédé 0,38% et le Nasdaq a perdu 0,54%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 51,70 points à 13.543,40 points et l’indice composite du Nasdaq de 15,20 points à 2.795,18 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a lui baissé de 0,50% (-7,48 points) à 1.502,17 points. Wall Street a évolué la quasi-totalité de la séance dans le rouge, l’étendue des pertes révélées par la première banque mondiale, Citigroup, faisant ressurgir l’idée que les ravages de la crise des prêts immobiliers à risque (“subprime”) étaient plus conséquents qu’attendu pour le secteur financier et peut-être pour l’économie dans son ensemble. La publication d’une progression de l’indice ISM d’activité du secteur des services aux Etats-Unis, à 55,8% en octobre, contre 54,8% en septembre, a toutefois permis au marché boursier de réduire ses pertes sur la deuxième moitié de la séance. “Ce chiffre est positif, il montre que l’économie continue de croître dans certains secteurs”, ce qui repousse le spectre d’une récession économique des Etats-Unis, a indiqué Owen Fitzpatrick, analyste de la Deutsche Bank. Mais, après les déboires dévoilés par Citigroup, quelques jours après Merrill Lynch, “le marché est toujours en train d’essayer de déterminer l’étendue des problèmes liés aux +subprime+ et combien de temps ils vont durer”, a souligné l’analyste. Citigroup (-4,85% à 35,90 USD) a vu son PDG, Charles Prince, démissionner dans la foulée de l’annonce des pires pertes reconnues jusqu’ici par une banque à cause de la crise des “subprime”: 8 à 11 milliards de dollars de dépréciations supplémentaires dans son portefeuille de crédits hypothécaires, ce qui réduira son bénéfice net de 5 à 7 milliards de dollars. Comme à chaque fois qu’une mauvaise nouvelle surgit dans le secteur financier, l’ensemble des valeurs bancaires plonge dans la foulée: Lehman Brothers a perdu 2,63% à 58,54 dollars, Goldman Sachs 4,88% à 218,39 dollars et Merrill Lynch 2,44% à 55,88 dollars. JPMorgan a été davantage épargné, avec une baisse de 0,88% à 42,77 dollars. Parmi les autres valeurs en vue, Google a gagné 2,02% à 725,65 dollars, après avoir annoncé la préparation, avec 33 alliés (fabricants de téléphones dont Motorola et Samsung, opérateurs, développeurs) d’un système “ouvert” et gratuit pour téléphones mobiles. Ford a cédé 3,13% à 8,67 dollars. Alors que ses concurrents, General Motors et Chrysler, ont été confrontés à des grèves, la direction de Ford est parvenue à trouver un accord avec le syndicat automobile UAW pour un nouveau contrat collectif de quatre ans. L’avionneur Boeing a pris 0,21% à 97,97 dollars, après une commande de la compagnie chilienne LAN pour 26 “Dreamliner” 787 et deux B777, pour 5 milliards de dollars. Le groupe de médias Time Warner (-0,39% à 17,81 dollars) va voir arriver à sa tête Jeff Bewkes début 2008 en remplacement de Richard Parsons. PepsiCo (-0,30% à 72,76 dollars) a décidé de réorganiser son organigramme pour le faire passer de deux à trois branches. Le fabricant d’ordinateurs Dell a reculé de 0,33% à 29,97 dollars, après avoir annoncé l’acquisition de la société EqualLogic (systèmes de stockage informatique) pour environ 1,4 milliard de dollars. Le marché obligataire a baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a monté à 318%, contre 4,291% vendredi soir, et celui à 30 ans à 4,616%, contre 4,595%. |
||
|