[06/11/2007 07:57:34] PARIS, 6 nov 2007 (AFP) Le ministre du Budget, Eric Woerth, a affirmé mardi que le prix élevé du pétrole pouvait “jouer sur la croissance” française, mais qu’il n’y avait “pas de raison” pour l’instant de modifier les prévisions du gouvernement. “Ca peut jouer sur la croissance, évidemment, à terme”, a dit M. Woerth sur RTL. Mais “le troisième trimestre de cette année sera plutôt bon” et “il n’y a pas de raison aujourd’hui d’aller en-deçà des 2,25% qui sont dans le (projet de) budget (2008), parce que c’est un chiffre prudent”, a-t-il ajouté. La première estimation de la croissance française pour le 3e trimestre doit être rendue publique par l’Insee le 14 novembre. La ministre de l’Economie Christine Lagarde avait dit lundi s’attendre à “un troisième trimestre d’excellente qualité”. Le pétrole “a relativement peu d’impact sur le budget”, a aussi estimé M. Woerth, bien que le projet de loi de finances pour 2008 ait été construit sur l’hypothèse d’un pétrole à 73 dollars le baril, alors qu’il atteint aujourd’hui des sommets, à plus de 90 dollars. “La France est relativement peu consommatrice de pétrole en tant qu’Etat” et “les recettes de l’Etat sont à peu près stabilisées parce qu’il y a une TVA” à 19,6% dont le produit “a tendance à augmenter et une TIPP qui a tendance à diminuer”. La TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) repose sur les volumes et non sur les prix, a-t-il rappelé. Elle est de 0,59 euro par litre pour le super et de 0,42 euro par litre pour le gazole. M. Woerth a de nouveau rejeté l’idée d’un retour à la TIPP flottante en vigueur sous le gouvernement Jospin, qui a “coûté beaucoup d’argent” et “peu rapporté à l’automobiliste, de l’ordre de 2 à 3 centimes maximum par litre”. |
||
|
