[06/11/2007 16:05:48] LONDRES (AFP) L’euro volait mardi de record en record face au billet vert, dépassant son précédent sommet historique atteint en fin de semaine dernière, la monnaie américaine étant toujours plombée par des craintes de ralentissement économique et la baisse des taux d’intérêt aux Etats-Unis. Le prix du baril de pétrole, vendu en dollar, a suivi, atteignant lui aussi de nouveaux records à plus de 93 dollars le baril de Brent à Londres et 97 dollars à New York, le marché réagissant non seulement au nouvel accès de faiblesse du dollar mais aussi à une possible annonce mercredi d’une chute des réserves pétrolières américaines. Depuis le 11 octobre, date de l’envolée des cours, le baril de brut a gagné environ 12 dollars à New York comme à Londres, soit près de 20%. L’euro a grimpé plusieurs fois pour atteindre vers 15 heures (heure de Paris) jusqu’à 1,4570 dollar, un nouveau plus haut depuis son introduction en 1999, le précédent, ayant été atteint vendredi. L’euro avait déjà franchi ce précédent seuil en début d’échanges européens, grimpant jusqu’à 1,4532 dollar vers 07H50 GMT, et a poursuivi ensuite sa progression toute la journée. La chute du dollar, amorcée il y a deux ans, s’est brusquement accélérée l’été dernier avec la crise financière aux Etats-Unis, qui laisse craindre un ralentissement général de l’économie américaine malgré de bons indicateurs publiés récemment. Conséquence: la valeur refuge qu’est l’or a également été dopée, atteignant mardi un nouveau record à 820 dollars l’once, à Londres dans la matinée. “La grande inconnue reste l’évaluation des pertes liées à la crise des crédits immobiliers à risque, et leur impact sur l’économie”, a affirmé Sébastien Barbé, économiste chez Calyon. Dimanche, la première banque mondiale, l’américaine Citigroup, avait annoncé des dépréciations supplémentaires de 8 à 11 milliards de dollars dans son portefeuille de crédits à risque et la démission de son PDG, Charles Prince. Le dollar est par ailleurs miné par le resserrement de l’écart de rendement entre le billet vert et l’euro, le taux d’intérêt américain étant passé en deux mois de 5,25% à 4,50%, tandis qu’en zone euro il est resté fixé à 4%. La diminution de cet écart a rendu les placements effectués en dollars moins rémunérateurs qu’auparavant en comparaison de ceux effectués en euros, ce qui diminue l’attrait de la monnaie américaine aux yeux des investisseurs. |
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