[08/11/2007 07:12:38] NEW YORK (AFP) La banque Morgan Stanley a annoncé une réduction de 3,7 milliards de dollars de son produit net bancaire sur les mois de septembre-octobre, et une réduction de son bénéfice net de 2,5 milliards, à cause de la crise des crédits hypothécaires à risque (subprime). Les spéculations sur de grosses dépréciations chez Morgan Stanley, allant jusqu’à 6 milliards, ont fait dégringoler l’action de 6% mercredi. Mais après cette annonce de pertes finalement moins lourdes que prévu, le titre remontait de plus de près de 3% jeudi soir après la clôture. La banque a précisé avoir déprécié la valeur de ses titres liés aux subprime et au total ramené son exposition nette aux subprime à 6 milliards de dollars fin octobre, contre 10,4 milliards de dollars fin août. Cette exposition nette correspond aux pertes que subirait le groupe en cas de défauts de paiement à 100%, souligne Morgan Stanley. L’état des lieux sur deux mois révélé par Morgan Stanley couvre les deux premiers mois du quatrième trimestre de son exercice, qui clôt fin novembre. “L’impact réel sur les résultats du 4e trimestre dépendra des conditions du marché”, a précisé la banque. Plusieurs analystes avaient pronostiqué en début de semaine des dépréciations d’actifs de 3 à 6 milliards chez la banque d’affaires, après les dépréciations massives annoncées récemment par Citigroup et Merrill Lynch. Ces analyses avaient déjà fait baisser le titre Morgan Stanley de près de 2% mardi, et encore de 6,09% mercredi, à 51,19 dollars. Depuis vendredi, l’action a fondu d’environ 10%. Quoique moins touchée, Morgan Stanley est une nouvelle victime du domino financier qui a vu Merrill Lynch, puis Citigroup annoncer successivement depuis deux semaines plus de 8 milliards de dépréciations d’actifs supplémentaires. Parmi ses activités, Morgan Stanley souscrit à des titres adossés à des crédits hypothécaires (CDO) et participe à des transactions impliquant ces titres, selon des opérateurs du marché. Interrogé lundi sur CNBC, le patron de Morgan Stanley John Mack avait seulement répondu que beaucoup de sociétés seraient touchées par la crise, mais sans précisions sur son groupe. Merrill a annoncé il y a deux semaines des dépréciations de 8,4 milliards de dollars pour le troisième trimestre, et des analystes s’attendent à 4 milliards supplémentaires au quatrième trimestre. Citigroup, après avoir déjà annoncé des dépréciations de 3,5 milliards au troisième trimestre, a dévoilé lundi encore 8 à 11 milliards de dollars de dépréciations pour le quatrième trimestre, qui amputeront son résultat net de 5 à 7 milliards. Pour le trimestre clos en août, Morgan Stanley avait annoncé des dépréciations de 940 millions de dollars. |
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