BNP Paribas a traversé la crise des “subprime” sans perte ni fracas

 
 
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Logo de BNP Paribas (Photo : Eric Piermont)

[08/11/2007 07:51:06] PARIS (AFP) Le groupe bancaire français BNP Paribas a dévoilé jeudi un bénéfice net en hausse de 21% au troisième trimestre, malgré la crise financière dont il chiffre l’impact sur ses comptes à 301 millions d’euros.

Le résultat net, supérieur à 2 milliards, excède les attentes des analystes sondés par Thomson Financial Ibes, qui tablaient sur 1,7 milliard, en hausse de 7,31%.

Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d’affaires) s’est lui aussi inscrit en hausse de 12,6%, à 7,69 milliards sur le trimestre.

Les 301 millions d’euros se répartissent ainsi: 186 millions d’euros de dépréciations qui concernent principalement les financements de rachats par endettement (“LBO”) et 115 millions de provisions pour l’essentiel affectés au secteur de la construction résidentielle aux Etats-Unis d’où est partie la crise.

“L’exposition nette au risque direct subprime est négligeable”, affirme le groupe qui ne la chiffre pas. En effet, sa filiale américaine BancWest n’avait au 30 juin dans son portefeuille qu’une part minime de “subprime” (crédits hypothécaires à risque), d’une valeur de 155 millions de dollars sur un encours total près de 13 milliards de dollars, comme l’avait exposé le directeur général de BNP Paribas Baudouin Prot début octobre à Londres aux investisseurs.

La bonne performance relative de BNP Paribas, dans le contexte actuel, par rapport à ses principaux concurrents américains et européens, s’explique donc par l’impact limité de la crise des “subprime” sur ses comptes alors que dans le même temps le groupe a gagné de l’argent grâce aux dérivés actions et de taux.

Alors que la banque de financement et d’investissement (BFI) de la Société Générale a subi de plein fouet la dégradation des conditions du marché, avec des revenus en baisse de 40%, celle de BNP Paribas a mieux résisté, moins de 10% de son activité se situant dans les métiers susceptibles de connaître un ralentissement.

Elle a même accru son PNB de 10,2% par rapport au troisième trimestre 2006, le portant à 2 milliards d’euros.

En effet, malgré 230 millions de dépréciations, principalement sur son portefeuille de LBO en cours de syndication, ce pôle a plutôt bénéficié de la crise actuelle qui a renforcé les besoins en couverture de taux, un métier sur lequel BNP Paribas est bien positionné.

En outre, la division de Gestion d’actifs a également moins souffert que celle de sa principale concurrente française, avec une décollecte nette de 2,6 milliards d’euros sur le trimestre, si bien que son PNB s’est inscrit en hausse de 24,4% à 1,350 milliard.

Enfin, la banque de détail en France n’a pas démérité puisqu’elle affiche des revenus en hausse de 5,1% à 1,472 milliard, tirés par la croissance des commissions financières.

 08/11/2007 07:51:06 – © 2007 AFP