France : le déficit de l’Etat se creuse à 51,71 milliards d’euros

 
 
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Photo prise en février 2005 à Paris du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie (Photo : Bertrand Guay)

[08/11/2007 08:50:51] PARIS (AFP) Le déficit budgétaire de la France s’est creusé à 51,71 milliards d’euros au 30 septembre, contre 42,01 milliards d’euros à la même date en 2006, a annoncé jeudi le ministère du Budget.

“Cette dégradation apparente résulte d’une part du compte d’affectation spéciale des Participations financières de l’Etat, qui enregistrait encore en septembre 2006 d’importantes recettes de privatisation en attente d’utilisation, et d’autre part du compte d’avances aux collectivités territoriales, qui s’inscrit comme chaque année à cette époque en légère dégradation par rapport à l’année précédente dans l’attente de recouvrements à venir d’impôts locaux qui interviennent à la fin de l’année”, précise Bercy dans un communiqué.

Fin septembre 2005, le déficit de l’Etat s’élevait à 50,83 milliards d’euros.

Si l’on exclut les comptes spéciaux, le déficit de l’Etat à la fin septembre 2007 est de 27,84 milliards d’euros, contre 25,19 mds à la même date en 2006. Cette “légère dégradation” du solde du budget général de l’Etat est principalement liée à des “décalages calendaires en dépense”, selon le ministère du Budget.

Au 30 septembre 2007, les dépenses du budget général ont atteint 196,49 milliards d’euros, contre 192,53 un an plus tôt. “La légère accélération des dépenses d’un an sur l’autre durant le mois de septembre, d’origine calendaire, ne remet pas en cause l’objectif d’une évolution des dépenses de +0,8 % à la fin de l’année, conformément aux prévisions de la loi de finances”, affirme cependant Bercy.

Les recettes nettes du budget général de l’Etat progressent quant à elles légèrement, à 168,65 milliards fin septembre contre 167,34 un an plus tôt.

Le ministère précise qu'”à périmètre constant, les recettes fiscales nettes s’inscrivent en progression de 2,2% par rapport à la même période l’année dernière”, soit une hausse de 4,3 milliards d’euros.

L’augmentation de ces recettes fiscales provient essentiellement des recettes nettes de TVA (+2,7 mds, soit une hausse de 2,9% d’un an sur l’autre) et de celles de l’impôt sur les sociétés (+3,6 mds, en hausse de +10,8%).

“Les recettes de l’impôt sur le revenu diminuent de 1,8% (-0,9 milliard) sous l’effet de la réforme du barême”, souligne le ministère du Budget.

Les recettes de TIPP (Taxe intérieure sur les produits pétroliers) s’inscrivent en retrait de 3,6% à périmètre constant par rapport à septembre 2006, indique encore Bercy.

“Les recettes non fiscales sont toujours en nette hausse d’une année sur l’autre (+1,9 milliard par rapport à 2006 à la fin du mois de septembre) en raison du niveau élevé des dividendes encaissés cette année”, conclut le communiqué.

 08/11/2007 08:50:51 – © 2007 AFP