Wall Street finit en baisse, plombée par Cisco et les propos du président de la Fed

 
 
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La Bourse de New York, le 1er octobre 2007 (Photo : Emmanuel Dunand)

[08/11/2007 21:55:05] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a fini en baisse jeudi, soit sa deuxième séance consécutive de baisse, plombée par la chute des valeurs technologiques et les propos pessimistes de Ben Bernanke sur l’économie américaine: le Dow Jones a perdu 0,25% et le Nasdaq 1,92%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 33,73 points à 13.266,29 points et l’indice composite du Nasdaq de 52,76 points à 2.696,00 points, selon les chiffres définitifs de clôture.

Plus large, l’indice Standard and Poor’s 500 a modestement cédé 0,06% (-0,85 point) à 1.474,77 points.

En proie au resserrement des conditions d’emprunt et de prêt et à la cascade de mauvaises nouvelles dus à la crise des crédits hypothécaires à risque (“subprime”), Wall Street espérait jeudi un geste du président de la Réserve fédérale (Fed), Ben Bernanke, auditionné par le Congrès.

S’il a indiqué que la banque centrale restait attentive au développement de la situation financière actuelle, M. Bernanke n’a toutefois pas donné d’indication sur une baisse supplémentaire des taux, à la déception du marché.

En outre, il a dressé un tableau peu reluisant de l’économie américaine avertissant notamment que la croissance risquait de rester “lente” jusqu’à la mi-2008, alors que parallèlement les risques d’inflation ont augmenté avec les prix records du pétrole et la faiblesse du dollar.

“Les investisseurs voulaient entendre que la Fed allait prendre les mesures nécessaires pour éviter l’écroulement des institutions financières et calmer la crise du crédit”, explique Marc Pado, analyste à la Cantor Fitzgerald. Or “M. Bernanke n’a parlé que d’inflation. Ce n’est pas ce que le marché voulait entendre”, ajoute-t-il.

Pour Al Goldman (A.G Edwards), la “seule bonne nouvelle” donnée par M. Bernanke est que le “dollar allait rester la devise majeure dans le monde”.

“L’histoire de la séance reste aussi l’écroulement des valeurs technologiques”, a pour sa part expliqué Mace Blicksilver, analyste chez Marblehead Asset Management.

Les valeurs technologiques, qui composent en majorité l’indice du Nasdaq, ont pour la plupart dégringolé dans le sillage de l’équipementier de télécoms Cisco (-9,99% à 29,45 dollars).

Cisco a fait part de prévisions de croissantes “décevantes”, estime Al Goldman, analyste chez AG Edwards, faisant planer des craintes sur une possible extension de la crise financière à un secteur encore épargné, après qu’il eut signalé notamment un ralentissement de ses commandes.

Oracle (-7,51%), Yahoo!(-3,37%), IBM (-4,47%) Hewlett-Packard (-3,67%), Intel (-3,68%), Apple (-5,92%) et Microsoft (-2,25%) ont tous laissé des plumes. Google a plongé de 5,31%, à 692,45 dollars, repassant sous la barre des 700 dollars franchie il y a deux semaines.

Souvent déserté ces derniers jours, le secteur financier a limité les dégâts. Morgan Stanley (+4,86%), JP Morgan (+0,88%) et Lehman Brothers (+0,27%) ont par exemple progressé.

La première a annoncé des pertes moins lourdes que prévu à cause du “subprime”.

Parmi les autres valeurs en vue, le groupe américain d’affichage et de mobilier urbain Clear Channel a perdu 2,95% malgré un bénéfice en forte hausse au 3e trimestre, grâce notamment à l’effet dollar, et une augmentation des performances de l’affichage extérieur.

En revanche, le groupe de médias News Corp. (Fox, MySpace, Dow Jones…) a gagné 2,82%. Il a publié mercredi un bénéfice net en recul pour le premier trimestre de son exercice mais a réalisé un bon trimestre dans les films et le câble.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 4,273%, contre 4,334% mardi soir, et celui à 30 ans à 4,662% contre 4,668% la veille.

 08/11/2007 21:55:05 – © 2007 AFP