La Bourse de Paris a perdu 1,91%, l’immobilier américain pèse sur le climat

 
 
CPS.HOH75.091107184151.photo00.quicklook.default-245x164.jpg
Le palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[09/11/2007 17:42:50] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en nette baisse jeudi, le CAC 40 cédant 1,91%, dans un marché toujours inquiet pour l’immobilier à risques aux Etats-Unis, qui génère la défiance envers les banques et amenuise l’indice de confiance des consommateurs américains.

L’indice parisien a perdu 107,45 points à 5.524,18 points, dans un volume d’échanges de 9 milliards d’euros.

Francfort a perdu 0,09%, Londres 1,21%, tandis que l’Eurostoxx 50 a abandonné 1,43%.

Le CAC 40 a accéléré sa baisse à partir de la mi-journée, entraîné par les valeurs financières, dans un marché réactif à toute nouvelle information sur le secteur. L’indice parisien a aussi été affecté par la déception sur l’indice de confiance des consommateurs américains.

La chute est venue dans le sillage de la banque britannique Barclays, dont la cotation a dû être interrompue pendant quelques minutes après une brusque chute de 9,1% à cause de diverses rumeurs: intention de la banque d’annoncer une dépréciation d’actifs de 10 milliards de dollars liée au “subprime”, démission du directeur général ou du président, ou encore augmentation de capital en urgence pour combler des pertes.

Ces trois rumeurs ont été catégoriquement démenties par un porte-parole de la banque britannique.

Aux Etats-Unis, la banque Wachovia a à son tour annoncé des pertes nettes importantes liées au “subprime”.

Autre motif d’inquiétude, aux Etats-Unis, l’indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l’Université du Michigan est tombé à 75 points en novembre contre 80,9 en octobre, alors que les analystes tablaient sur une stabilité de l’indice à 80 points.

“Malheureusement, la situation risque de se détériorer encore plus compte tenu de l’aggravation des conditions sur le marché du logement, de l’effet négatif de la baisse des marches d’actions et de l’érosion du pouvoir d’achat causé par la hausse de l’essence”, a commenté James Knightley, économiste chez ING.

Société Générale (-3,77% à 100 euros), BNP Paribas (-2,78% à 68,59 euros), Dexia (-4,02% à 18,39 euros), Crédit Agricole (-4,02% à 23,42 euros) et Natixis (-3,29% à 12,34 euros) ont reculé sur fonds de rumeurs et de mauvaises nouvelles dans le secteur bancaire, qui ont accentué la défiance des investisseurs.

AXA (-2,86% à 27,20 euros) a également été mis à l’écart par les investisseurs. L’assureur français a annoncé avoir acquis une participation stratégique de 2,052% dans la banque italienne Banca Monte Dei Paschi di Siena (BMPS) qui vient d’annoncer son projet de rachat de Banca Antonveneta pour 9 milliards d’euros.

Michelin (+0,69% à 86,35 euros) a été soutenu par une note de Credit Suisse qui a commencé son suivi du titre à “surperformance”, avec un objectif de cours à 105 euros. La banque suisse estime que Michelin va profiter de la réglementation européenne sur les émissions de CO2.

Soitec (-8,52% à 10,41 euros) a subi la révision à la baisse des prévisions de bénéfice par action de la part de Cheuvreux, au lendemain de l’annonce d’une perte nette de 1,2 million d’euros au premier semestre.

Sanofi Aventis (-0,53% à 61,48 euros) a moins baissé que le marché alors qu’Exane BNP Paribas a relevé sa recommandation sur le titre à “surperformance”, en soulignant que les risques pesant sur l’activité future du laboratoire français ont diminué.

Eiffage (+0,85% à 77,15 euros) a vu ses ventes progresser de 13,5% à 3,167 milliards au troisième trimestre et affiché un carnet de commande représentant onze mois d’activité.

Vallourec (-6,19% à 189,60 euros) a de nouveau souffert alors qu’UBS a abaissé sa recommandation à “neutre”, contre “acheter” avant, estimant que la faiblesse du dollar allait peser sur les résultats du troisième trimestre, publiés le 14 novembre.

Le CAC 40 en direct

 09/11/2007 17:42:50 – © 2007 AFP