Que n’a-t-on pas dit sur l’assurance-vie en Tunisie ! Mais sans grand
effet, apparemment. Car elle est malheureusement le parent pauvre du secteur
aujourd’hui, comme s’il y avait quelque chose dans l’intellect des Tunisiens
qui refuse de comprendre la nature de cet outil capital dans la vie des
entreprises, des particuliers et des Etats.
C’est pourtant simple à comprendre. Quelle difficulté, par exemple, y a-t-il
à comprendre que votre assurance-vie est le meilleur moyen capable de vous
assurer un bon complément de retraite quand le moment sera venu et que vous
vous apercevez que vous n’avez plus que 80% de votre salaire alors que les
dépenses ne cessent pas ? Quelle difficulté y a-t-il à comprendre qu’une
assurance-vie vous permet de laisser quelque chose à vos enfants et de ne
pas les laisser complètement désemparés en cas de disparition ?
Quelle difficulté y a-t-il à saisir que l’assurance-vie permet aussi de
faire fructifier des fonds tout en poursuivant un objectif à long terme
(retraite, investissement immobilier…) et qu’elle offre aussi d’importants
avantages fiscaux en matière de succession ? Pourtant, les faits sont là…
L’assurance-vie avance très lentement en Tunisie et ne paraît pas avoir
d’autre perspective pour le moment.
Mais voilà que l’une des grandes décisions annoncées par le Chef de l’Etat à
l’occasion du 20ème anniversaire du 7 Novembre concerne l’assurance-vie et
remet le dossier à l’ordre du jour : la décision de modifier le cadre fiscal
relatif à l’assurance-vie, de manière à relever le plafond de la déduction
au titre de la prime d’assurance-vie, de 2.000 à 3.000 dinars par an, et d’y
introduire plus de souplesse, en permettant aux souscripteurs de racheter
leurs contrats, après cinq ans, à condition de régulariser leur situation
fiscale et sans payer des pénalités de retard.
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