[09/11/2007 22:06:41] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a clôturé vendredi sur une troisième baisse consécutive en raison de nouvelles craintes liées à la crise des crédits hypothécaires à risque (“subprime”) et d’un indice de la consommation ressorti inférieur aux attentes: le Dow Jones a perdu 1,69% et le Nasdaq 2,52%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 223,55 points à 13.042,74 points et l’indice composite du Nasdaq de 68,06 points à 2.627,94 points, selon les chiffres définitifs de clôture. Plus large, l’indice Standard and Poor’s 500 a abandonné 1,43% (- 21,07 points) à 1.453,70 points. Indice vedette, le Dow Jones a été à quelques encablures de descendre sous le seuil symbolique des 13.000 points, en dessous duquel il ne s’est plus retrouvé depuis le 16 août, après la publication de l’indicateur mesurant la confiance des consommateurs américains, mesuré par l’Université du Michigan. Celui-ci est tombé à 75 points en novembre contre 80,9 en octobre, alors que les analystes tablaient sur 80 points: “c’est une très mauvaise nouvelle” a commenté Peter Cardillo, analyste à Avalon Partners. “Le subprime ne concerne plus que le secteur de l’immobilier contrairement à ce que nous prévoyions. Il s’étend et est en train de toucher la consommation, qui va se répercuter à son tour sur une économie déjà au ralenti”, a développé Hugh Johnson, analyste au cabinet du même nom. De loin le premier moteur de la croissance, la consommation est au coeur des préoccupations de la place new-yorkaise, qui craint qu’elle ne soit affectée par le “subprime” à l’approche des fêtes, période déterminante pour les distributeurs. En outre, le secteur financier, principale victime de la crise immobilière, a fait état vendredi de mauvaises nouvelles supplémentaires dues à cette crise. Après Citigroup (+0,61%), Merrill Lynch (-0,97%), les banques Bank of America (+1,10%) et Wachovia (+0,87%) ont annoncé vendredi que leurs résultats au quatrième trimestre allaient être affectés en raison de leur exposition au “subprime”. La seconde indiquant des pertes entre 500 et 600 millions de dollars. A leur suite, JPMorgan Chase (-0,70%) a reconnu détenir encore un portefeuille substantiel de crédits à risques, sur lequel elle pourrait avoir à procéder à de nouvelles dépréciations. “Le +subprime+ et les dépréciations d’actifs qu’il entraîne pour les banques est devenu une inconnue avec de nombreuses incertitudes. Or le marché déteste l’incertitude, elle fragilise la confiance des investisseurs, déjà mise à mal par une économie qui tourne au ralenti”, explique Al Goldman, analyste chez A.G Edwards. Par ailleurs, les valeurs technologiques ont connu une deuxième séance noire, plombant l’indice Nasdaq. “Tout le secteur est allé un peu trop loin ces derniers jours, une correction était nécessaire”, a observé M. Cardillo. IBM (-5,52%), Google (-4,16%), Amazon (-6,08%), Yahoo! (-3,49%) et Microsoft (-2,91%), entre autres, ont fini en net retrait. Enfin, les investisseurs ont ignoré le recul du déficit commercial des Etats-Unis, qui est tombé en septembre à son plus bas niveau en près de deux ans et demi, en raison notamment d’une hausse des exportations qui ont atteint un record à 140,1 milliards de dollars. “Cette donnée nous montre que l’économie résiste avec l’aide du dollar faible mais elle est neutralisée par la flambée du prix du pétrole qui se répercute sur les prix à l’importation”, a fait remarquer M. Cardillo. En effet, les prix à l’importation aux Etats-Unis ont bondi de 1,8% en octobre, soit la hausse la plus importante depuis mai 2006. Le marché obligataire a profité du manque de confiance des investisseurs. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans, progressant en sens inverse du prix des obligations, a reculé à 4,225%, contre 4,273% jeudi soir, et celui à 30 ans à 4,602% contre 4,662% la veille. |
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