[10/11/2007 07:26:35] PARIS, 9 nov 2007 (AFP) La Bourse de Paris a rendez-vous la semaine prochaine avec des statistiques économiques américaines de l’immobilier et de l’inflation, qui seront d’autant plus attendues que le dollar bat des records de faiblesse. Sur la semaine écoulée, le CAC 40 a perdu 3,43%, terminant vendredi à 5.524,18 points, après avoir déjà accusé un recul de 1,28% la semaine précédente. Depuis le début de l’année, il affiche une baisse de 0,32%, les fortes hausses d’EDF (+51%) ou Arcelor (+58%) étant compensées par l’effondrement de sociétés comme l’équipementtier télécom Alcatel Lucent (-48%) ou le banque Natixis (-42%). Le secteur bancaire a été de nouveau au centre des inquiétudes cette semaine, en raison de sa vulnérabilité aux rumeurs et aux mauvaises nouvelles. Il a chuté vendredi dans le sillage de la banque britannique Barclays victime de rumeurs: intention de la banque d’annoncer une dépréciation d’actifs de 10 milliards de dollars liée au “subprime”, démission du directeur général ou du président, ou encore augmentation de capital en urgence pour combler des pertes. Ces trois rumeurs ont été catégoriquement démenties par un porte-parole de la banque britannique. Autre motif d’inquiétude, aux Etats-Unis, l’indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l’Université du Michigan est tombé à 75 points en novembre contre 80,9 en octobre, alors que les analystes tablaient sur une stabilité de l’indice à 80 points. “Malheureusement, la situation risque de se détériorer encore plus compte tenu de l’aggravation des conditions sur le marché du logement, de l’effet négatif de la baisse des marches d’actions et de l’érosion du pouvoir d’achat causé par la hausse de l’essence”, a commenté James Knightley, économiste chez ING. Selon l’économiste, ce climat morose devrait amener la Réserve fédérale américaine à baisser à nouveau son taux d’intérêt directeur d’ici la fin de l’année, pour tenter de redonner un peu de tonus à un secteur bancaire à court d’oxygène. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, auditionné jeudi devant le Congrès américain, a estimé à ce sujet que la croissance de l’activité économique américaine allait “ralentir sensiblement au quatrième trimestre”. Mais il a en même temps fait part de ses inquiétudes au regard de l’inflation, dans un contexte de pétrole cher et de dégringolade du dollar. La monnaie américaine a encore baissé sur la semaine et l’euro valait 1,4679 dollar vendredi à 18 heures, ce qui pénalise les ventes en zone dollar des grandes sociétés exportatrices, particulièrement bien représentées au sein de l’indice CAC 40. Les investisseurs seront donc la semaine prochaine particulièrement attentifs aux baromètres de l’inflation aux Etats-Unis, avec la publication mercredi de l’indice des prix à la production suivie jeudi de celle des prix à la consommation. Le chiffre le plus attendu sera cependant mardi celui des reventes de logements existants pour septembre, qui avait provoqué le mois dernier une chute du marché boursier, les investisseurs s’inquiétant d’un assèchement temporaire du marché immobilier faute de suffisamment de candidats à l’achat. Cette statistique comporte une estimation des prix de l’immobilier aux Etats-Unis, qui sera importante pour les investisseurs. Comme les prix de l’immobilier “ne progressent plus ou reculent (parfois brutalement selon les zones), les ménages n’ont plus la possibilité de refinancer leur crédit, d’autant plus que les conditions de crédit se sont durcies, ce qui ne leur laisse pas d’autre alternative que la saisie”, expliquent les économistes du courtier Global Equities. |
||
|