[12/11/2007 22:14:30] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a clôturé lundi sur une quatrième séance de baisse consécutive, marquée par une forte volatilité en raison des craintes persistantes sur les dégâts de la crise financière sur l’économie réelle: le Dow Jones a perdu 0,42% et le Nasdaq 1,67%. Indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) est ainsi tombé pour la première fois depuis août sous le seuil symbolique des 13.000 points à 12.987,55 points (-55,19 points), selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice composite du Nasdaq a, lui, reculé de 43,81 points à 2.584,13 points. Plus large, donc plus représentatif, l’indice Standard and Poor’s 500 a lâché 1,00% (-14,52 points) à 1.439,18 points. En l’absence de publication macro-économique en raison du “Veterans Day”, jour férié aux Etats-Unis, la place new-yorkaise a connu une séance très irrégulière, évoluant suivant l’interprétation des informations délivrées par le secteur bancaire sur son exposition à la crise des crédits hypothécaires à risque (“subprime”), qui affecte les places financières depuis l’été. En annonçant qu’il allait connaître des pertes plus fortes qu’attendu au quatrième trimestre à cause du “subprime”, le courtier en immobilier en ligne E-Trade Financial Corp. a “enfoncé le moral des investisseurs”, a expliqué Art Hogan, analyste au cabinet Jefferies. “Non seulement il annonce de lourdes pertes à venir, mais il n’exclut pas une possibilité de banqueroute”, ajoute l’analyste. Le titre s’est effondré de 58,18%. En outre, le leader américain des prêts hypothécaires, Countrywide (-4,63%), a pour sa part indiqué aux autorités de régulation américaines que ses marges de manoeuvre risquent d’être limitées si ses notations financières basculaient dans la catégorie des investissements à risque, avance Peter Cardillo (Avalon Partners). “Il y a un sentiment général qui se répand désormais, selon lequel les choses vont encore empirer avec le +subprime+”, développe l’analyste. Les intervenants s’interrogent depuis plusieurs semaines sur l’ampleur des dégâts causés par la crise immobilière et ses conséquences sur les autres secteurs de l’économie, dont la consommation, premier moteur de la croissance. Owen Fitzpatrick (Deutsche Bank) estime, lui, que “la plupart des principales banques ont dévoilé leurs pertes supplémentaires dues à leur exposition au +subprime+”, ce qui explique la bonne tenue du secteur. Première banque mondiale, Citigroup a gagné 1,42%, Lehman Brothers 0,40%, Goldman Sachs 1,60%, tandis que JP Morgan a pris 0,19%. Les investisseurs se sont réconfortés avec quelques acquisitions dans le secteur informatique notamment. Le groupe informatique IBM a pris 1,19%, après avoir annoncé le rachat du canadien Cognos (+7,63%), le dernier grand indépendant dans le métier de la gestion de l’information, ce qui va lui permettre d’accroître son métier le plus rentable, les logiciels. Toujours dans le secteur technologique, Hewlett-Packard (HP) a en revanche vu son action reculer de 1,76%, malgré l’acquisition de EYP Mission Critical Facilities, société de conseil spécialisée dans la gestion de données, pour un montant non dévoilé. Autre valeur en vue, le groupe diversifié américain Fortune Brands s’est apprécié de 0,62% après la cession pour 885 millions de dollars de ses activités américaines dans le vin à Constellation Brands. Le marché obligataire était fermé lundi à cause du “Veterans Day”. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans avait fini vendredi soir à 4,225%, et celui à 30 ans à 4,602%. |
||
|