Opérateurs mobiles et maires renforcent leur partenariat sur les antennes-relais

 
 
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Une antenne-relais de téléphonie mobile à Marseille, le 12 avril 2003 (Photo : Gérard Julien)

[13/11/2007 10:34:14] PARIS (AFP) L’Association française des opérateurs mobiles (Afom) et l’Association des maires de France (AMF) ont dressé mardi un bilan positif du dialogue qu’ils entretiennent depuis trois ans sur l’installation des antennes-relais, et annoncé un renforcement de ce partenariat.

Réduites il y a quelques années à des sujets de crispation, les antennes de téléphonie mobile (46.000 sur un total de 120.000 antennes d’audiovisuel, de police) s’implantent aujourd’hui dans un climat plus serein.

Dans les années 90, le maire et ses administrés étaient souvent les derniers informés avant l’installation d’une antenne-relais.

Depuis l’instauration en 2004 d’un “Guide des bonnes pratiques entre maires et opérateurs”, ce n’est plus le cas: l’opérateur doit les informer en amont.

Rebaptisé “Guide des relations entre opérateurs et communes”, le livret, qui sera publié mi-décembre et dont un résumé sera envoyé aux 36.000 maires, a été actualisé pour intégrer les retours d’expérience et nouvelles connaissances scientifiques, et renforcer le partenariat.

L’objectif est de “rendre plus transparents et plus concertés les projets d’antenne-relais”, affirment l’Afom et l’AMF, saluant “la bonne application du guide” jusqu’à présent.

Y figure désormais l’avis de l’Organisation mondiale de la Santé de 2006, selon laquelle “il n’existe aucun élément scientifique probant confirmant d’éventuels effets nocifs des stations de base et des réseaux sans fil pour la santé”.

Désormais, l’opérateur envoie au maire un dossier d’information pour installer une antenne, mais aussi pour la modifier. En 2006, 6.070 dossiers ont été déposés, 638 réunions publiques organisées. Le guide préconise de créer une instance de concertation communale.

Chaque habitant peut consulter en mairie les dossiers déposés et, ce qui est nouveau, des documents sur l’impact sanitaire du téléphone mobile.

S’il écrit à son opérateur pour s’informer sur les antennes, ce dernier doit répondre sous un mois (1.297 courriers en 2006). Il peut lui demander de mesurer à ses frais son niveau d’exposition aux ondes (1.428 demandes en 2006).

Dernier chantier: rendre les antennes moins visibles. Au premier semestre, 97% des 1.070 nouvelles antennes étaient intégrées dans le paysage.

Les trois enquêtes annuelles menées par TNS Sofres auprès de 400 maires montrent que les perceptions négatives (risque de mobilisation des riverains, danger pour la santé) comme positives (aménagement du territoire, développement économique) diminuent, traduisant selon TNS Sofres “une banalisation du sujet”.

“Il y a une véritable tendance à l’apaisement des débats”, note Laurence Bedeau, chargée d’études à TNS Sofres, qui estime que “le guide fonctionne comme un facilitateur de dialogue”, même s’il n’est connu que par 45% des maires.

Les antennes-relais ne sont plus sujet de préoccupation que pour 55% des maires, loin derrière le traitement des déchets (90%), la propreté (89%) ou la qualité de l’eau (86%).

Seuls 14% ont affronté l’inquiétude de riverains sur l’installation d’une antenne dans l’année écoulée, et 5% une protestation.

Parmi ceux qui ont lu le guide et vécu une récente installation d’antenne, 80% sont satisfaits de leur intégration, 68% de la concertation, 38% de l’information.

Certaines angoisses sont pourtant tenaces, surtout en matière de santé: riverains et associations de défense de l’environnement continuent de s’opposer régulièrement à l’installation d’antennes dans des zones jugées sensibles (écoles, immeubles).

 13/11/2007 10:34:14 – © 2007 AFP