Sacyr a demandé l’aide de l’excécutif espagnol sur le dossier Eiffage

 
 
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Logo de Sacyr Vallehermoso (Photo : Eric Piermont)

[15/11/2007 12:11:21] MADRID (AFP) Le groupe espagnol de BTP Saccyr Vallehermoso a demandé l’aide du gouvernement socialiste espagnol de José Luis Rodriguez Zapatero pour tenter de sortir du groupe français Eiffage, dans lequel il détient 33,2%, selon la presse espagnole de jeudi.

Le journal El Mundo, citant des sources du secteur, affirme que Luis del Rivero, président de Sacyr, a intensifié les contacts depuis la fin de l’été pour obtenir une intermédiation auprès du gouvernement de Nicolas Sarkozy, pour l’instant sans succès.

Le quotidien Expansion affirme également que Sacyr demande une intervention des gouvernements, étant donné qu’il est prêt à vendre sa part, mais qu’il veut que l’autorité française des marchés financiers (AMF) annule l’offre publique d’échange qu’il a lancée sur Eiffage, et ne le force pas à lancer d’OPA.

Mercredi, M. del Rivero a infléchi la position de Sacyr en affirmant qu’il était prêt à vendre la participation de 33,2% dans le groupe français si on lui présentait une offre satisfaisante.

“Nous sommes là, à attendre tout type d’offre que nous pourrions recevoir” pour cette participation, a-t-il déclaré.

Jusqu’ici, Sacyr se disait certain de remporter la bataille juridique qui l’oppose à Eiffage et restait officiellement muet sur une éventuelle vente.

Expansion affirme que le marché spécule désormais sur l’ouverture d’une période de négociation, avec d’éventuelles visites d’émissaires de l’Elysée à Madrid, ou de la Moncloa (siège du chef du gouvernemnt espagnol) à Paris.

“Nous sommes ouverts à tout type de solution, du type EON/Endesa”, a également ajouté M. del Rivero, en référence à la paix conclue entre les groupes énergétiques Acciona, Enel et EON, lorsque ce dernier a laissé les deux premiers prendre le contrôle d’Endesa en échange d’une partie importante des actifs de l’électricien espagnol.

Dans ce dossier, le gouvernement avait été partie prenante, et selon nombre d’observateurs, c’est lui qui a permis à Enel d’entrer dans le capital d’Endesa pour torpiller EON.

M. del Rivero a réalisé par le passé plusieurs opérations d’investissement pouvant être perçues comme des services rendus au gouvernement socialiste.

Ainsi, le groupe de BTP a pris une participation importante dans le groupe bancaire BBVA et a tenté de rentrer au conseil d’administration, peu après l’accession des socialistes au pouvoir en 2004, alors que certains observateurs affirmaient que les socialistes délogeaint les entrepreneurs liés au Parti Populaire de droite des conseils d’administrations des grands groupes.

De même, il a pris une participation de plus de 20% dans le pétrolier hispano-argentin Repsol YPF, bétonnant le capital du seul groupe pétrolier espagnol, alors que les rumeurs affirmant qu’il allait se faire racheter par une major allaient bon train.

 15/11/2007 12:11:21 – © 2007 AFP