[15/11/2007 22:03:45] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a clôturé en baisse jeudi, plombée par le recul des valeurs bancaires et pétrolières, ainsi que par les signes d’une inflation persistante: le Dow Jones a cédé 0,91%, tandis que le Nasdaq a perdu 0,98%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 120,96 points à 13.110,05 points et l’indice composite du Nasdaq de 25,81 points à 2.618,51 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a baissé, lui, de 1,32% (-19,43 points) à 1.451,15 points. Wall Street avait connu de faibles pertes presque toute la séance, mais s’est enfoncée sur la dernière heure d’échanges. “Il y a beaucoup d’incertitudes et cela pousse à liquider des positions”, a estimé Mace Blicksilver, analyste de Marblehead Asset Management. Indice jugé le plus représentatif du niveau d’inflation, les prix à la consommation ont progressé de 0,3% en octobre aux Etats-Unis. L’indice de base (hors alimentation et énergie) a augmenté de 0,2% et de 2,2% sur un an, ce qui est légèrement supérieur aux 2% annuels que la Réserve fédérale vise. “Ces chiffres sont en ligne avec les attentes, mais ne sont pas très bons”, a commenté Peter Cardillo, analyste d’Avalon Partners. Cet indice de l’inflation pourrait augmenter la réticence de la Réserve fédérale américaine (Fed) à baisser de nouveau ses taux d’intérêt et a renforcé les craintes d’un affaiblissement de la consommation — moteur de la croissance — pour la fin de l’année. La progression à 8,2 points de l’indice mesurant l’activité industrielle de la région de Philadelphie en novembre n’a pas suffi à redresser Wall Street. De même que l’injection par la Fed de 47,25 milliards de dollars – le montant le plus important injecté en une seule journée depuis septembre 2001 – dans le circuit bancaire. “Le marché s’inquiète encore des conséquences de la crise des prêts immobiliers à risque (+subprime+)”, a noté M. Cardillo. Dans l’ensemble, “il y a eu une pression négative des valeurs financières et des valeurs pétrolières”, sur lesquelles a pesé le repli des cours du brut, a résumé Art Hogan, de la maison de courtage Jefferies. Après ses concurrentes américaines, cela a été au tour de la banque britannique Barclays de faire état de dépréciations d’actifs. Dans ce contexte, les valeurs financières ont connu une nouvelle mauvaise séance: Goldman Sachs a notamment lâché 2,70%, Citigroup 4,05% et Lehman Brothers 3,79%. Et la société financière NovaStar, spécialisée dans les crédits immobiliers, s’est écroulée de 54,68% à 2,08 dollars, après avoir mentionné la possibilité d’une faillite. Dans le secteur pétrolier, Exxonmobil a reculé de 2,11%, ConocoPhillips de 1,68% et Chevron de 2,31%. Parmi les autres valeurs en vue, le groupe alimentaire Ralcorp a grimpé de 10,40% à 61,24 dollars. Son concurrent Kraft (-1,85% à 32,37 dollars) va lui apporter son activité dans les céréales pour petit déjeuner en échange de 54% de son capital, pour 2,6 milliards de dollars. Ford a lâché 2,51% à 7,78 dollars. Le constructeur automobile va céder ses activités de plasturgie à l’équipementier Johnson Controls. Le groupe de location d’équipement professionnel United Rentals a baissé de 2,51% à 22,91 dollars, alors que son rachat par le fonds Cerberus pour 6,6 milliards de dollars va être renégocié. Delta Air Lines a pris 1,64% à 19,84 dollars et son concurrent United Airlines a cédé 2,10% à 43,26 dollars. Après des propos mercredi de sa direction laissant envisager une fusion, Delta a peu après démenti qu’elle menait des négociations avec sa rivale. 3M a perdu 0,70% à 79,65 dollars, après l’acquisition pour 1,2 milliard de dollars d’Aearo Technologies, un fabricant d’équipements de protection. Enfin, la filiale de la banque Morgan Stanley, MSCI, s’est envolé de 45,00% à 26,10 dollars pour son premier jour de cotation. Le marché obligataire a profité des mauvaises performances boursières. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 4,159%, contre 4,269% mercredi soir, et celui à 30 ans à 4,534% contre 4,604%. |
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