En poste en Tunisie depuis
exactement une année, M. Robert F. Godec, ambassadeur des Etats-Unis à
Tunis, a du ressentir ces jours-ci une très grande déception. Engagé depuis
son arrivée dans notre pays, le 15 novembre 2006, dans le développement des
relations économiques tuniso-américaines –sans pour autant en négliger les
autres volets-, l’ambassadeur us comptait beaucoup sur la mission d’hommes
d’affaires américains organisée par la US Chamber of Commerce, pour relancer
la coopération entre les deux pays.
Initialement programmée avant
l’été dernier, la mission a finalement eu lieu au début de ce mois (8-12
novembre 2007). Et au vu des maigres résultats –dont une participation
insignifiante de représentants d’entreprises américaines-, on se demande
s’il n’aurait pas fallu reporter cette mission encore une fois, en attendant
de lui garantir les conditions de la réussite.
D’ailleurs, l’ambassade
américaine à Tunis a essayé d’anticiper sur l’échec qui pointait à l’horizon
et la déception qui n’allait pas manquer d’en découler –dans le but de les
désamorcer- en mettant en avant le fait qu’il ne s’agissait que d’une
«modeste mission d’hommes d’affaires».
Priée de communiquer la liste des
entreprises américaines qui allaient en faire partie, une source à
l’ambassade us a expliqué, à une semaine du début de la mission, que la «US
Chamber of Commerce était encore en train de recruter (d’éventuels
participants à la mission, ndlr)», que ses responsables affirment avoir «un
certain nombre d’entreprises susceptibles d’être convaincues de participer»
et que «les noms ne seront communiqués qu’une fois nous sommes en possession
de la liste dont la participation est confirmée». Finalement, aucune liste
n’a été communiquée.
Tout en soulignant le fait que
cette mission est «la première à être organisée sur la Tunisie en près de
quinze ans, par la US Chamber of Commerce, qui est la plus grande
organisation d’affaires aux Etats-Unis», la même source expliquait ce «flop»
qui pointait à l’horizon : «beaucoup d’hommes d’affaires américains sont
encore inconscients du potentiel que représente le marché tunisien. C’est là
quelque chose que nous nous espérons changer, avec le gouvernement tunisien
et le secteur privé». Un constat à approfondir et à méditer afin que l’on
évite à l’avenir un «remake» de l’échec de la mission de la US Chamber of
Commerce.
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