SMSI+2 : Sommes-nous capables de généraliser le PPP ?


Par Maryam OMAR

Pour fêter le second anniversaire du SMSI, la Tunisie organise, dans
quelques jours à Hammamet, la deuxième édition ICT 4 All (le Forum Tunis+2).
Au menu principal : le PPP (partenariat public/Privé) qui se trouve être
l’une des faiblesses les plus grandes des pays en développement.

 

La Tunisie a pu compter sur des partenaires de grande qualité pour ce Forum
: la CNUCED, l’Alliance Mondiale pour les TIC au service du Développement,
la BAD et l’UTICA. Et elle a choisi un sujet d’une actualité brulante,
surtout dans les pays du Sud : le Partenariat Public-Privé dans le domaine
des TIC car, pour traiter du développement des activités liées aux
Technologies de l’Information et de la Communication, ce partenariat est un
passage obligé.

 

Les débats risquent d’être intéressants si les participants s’en tiennent à
ce qui se passe dans la majorité des pays du Sud. De fait, toutes ces hautes
personnalités parmi les décideurs, ces officiels, ces représentants du monde
des affaires dans les TIC, ces investisseurs, ces experts… savent
pertinemment que des régions comme l’Afrique, par exemple, ne sont pas
encore capables de créer une symbiose généralisée entre le public et le
privé. Tous les rapports des grandes institutions internationales disent en
gros que l’Etat est encore trop omniprésent en Afrique et que le secteur
privé en est acculé à composer avec les réalités au lieu de se pouvoir
compter sur un vrai partenaire.

 

Certes, le Forum s’accordera sans doute sur le fait que le PPP est un levier
incontournable du développement, tout particulièrement en Afrique. Certes,
il enregistrera de nombreux accords pour l’échange de bonnes pratiques et
d’expériences. Certes, son espace exposition mettra en contact direct les
représentants du public et du privé. Certes, il sera l’occasion de
comprendre les modalités opérationnelles et les nouvelles approches pour
l’établissement et la réussite des PPP… Mais ce n’est pas cela qui va
changer les choses. Pour le faire, il faut vraiment prendre le taureau par
les cornes… Mais qui aura le courage de le dire à l’adresse de tous, lors du
Forum ?