Le groupe suisse Richemont continue de profiter du boum de l’industrie du luxe

 
 
CPS.HPI03.161107115703.photo00.quicklook.default-245x166.jpg
Le logo du groupe suisse Richemont à Zug (Photo : Sigi Tischler)

[16/11/2007 10:58:41] GENEVE (AFP) Le groupe suisse Richemont a annoncé vendredi qu’il continuait de profiter du boum effréné pour les produits du luxe, et a dit s’attendre pour l’ensemble de l’année à une activité en hausse malgré les effets de change et le ralentissement conjoncturel attendu en 2008.

A 10H45 (9H45 GMT), le titre Richemont suivait la tendance baissière de la Bourse suisse, avec un recul de 0,27% à 72,95 francs suisses, dans un marché dans le rouge (-0,97%).

Malgré les bons résultats du groupe, les analystes estiment que le marché sanctionne le léger ralentissement de l’activité attendu au second semestre.

“Il est possible que la croissance pour l’ensemble de l’année soit un peu plus faible que lors du premier semestre”, a déclaré le directeur financier Richard Lepeu.

“Le premier semestre a été extrêmement fort, (mais) les effets de change que nous avons vus ces derniers mois auront un impact sur les résultats au second semestre”, a-t-il reconnu.

Richemont, numéro deux mondial du luxe derrière le français LVMH, s’attend pour l’ensemble de l’exercice à un résultat “largement plus fort que celui de l’année précédente”, selon le PDG Johann Rupert.

Richemont a annoncé vendredi avoir réalisé au premier semestre (avril-septembre) un bénéfice net en hausse de 28% à 824 millions d’euros, largement supérieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur un profit net de 757 millions.

Le résultat d’exploitation est également en hausse de 28% à 560 millions, tandis que le chiffre d’affaires progresse de 11% à 2,548 milliards.

Le groupe helvétique a également profité d’une hausse du dividende lié à sa participation dans le fabricant de cigarettes britannique British American Tobacco (BAT), qui lui a reversé 334 millions (+22%).

Le résultat d’exploitation pour l’activité joaillerie, coeur de métier du groupe, a progressé de 12% à 367 millions, notamment grâce au développement de ses activités en Russie et en Chine.

L’activité horlogère a bondi de 56% à 218 millions, tiré par la forte demande mondiale pour les montres. Les instruments d’écriture ont profité du centenaire de la marque Montblanc pour croître de 8% à 42 millions, suivi des cuirs et accessoires (+25%).

L’activité du groupe a fortement progressé dans la région Asie-Pacifique avec +30%, tirée par les ventes de montres haut de gamme, suivi de l’Europe (+14%). La région Amériques a été pénalisée par la parité défavorable euro-dollar, qui a ramené la croissance des ventes à +6% (à taux de change courant).

Les taux de change ont également affecté les ventes au Japon qui n’ont progressé que de 7% (-4% à taux de change courant).

A un peu plus d’un mois des fêtes de Noël, Richemont annonce profiter en octobre de chiffres “encourageants”, avec une hausse de 11% des ventes pour ce seul mois.

Principal moteur de l’activité en fin d’année, l’Europe et la région Asie-Pacifique affichaient en octobre des ventes supérieures au niveau constaté sur les six derniers mois.

Le groupe a parallèlement annoncé l’acquisition de l’horloger suisse Donzé-Baume, spécialisé dans les boîtiers et bracelets, pour un montant non révélé. Cette opération devrait permettre à Richemont de soulager quelque peu ses capacités de production.

Richemont possède un portefeuille de marques horlogères très prestigieuses, comme Cartier, Vacheron-Constantin, Lange & Söhne, Officine Panerai, Piaget, IWC, Jaeger-LeCoultre et Baume & Mercier.

Le groupe est aussi présent dans le secteur de la maroquinerie, avec sa filiale française Lancel.

 16/11/2007 10:58:41 – © 2007 AFP