Premier “sommet” de femmes dirigeantes à New York

 
 
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L’ancienne président de l’Irlande Mary Robinson lors d’une conférence de presse à Oviedo, le 20 octobre 2006 en Espagne (Photo : Miguel Riopa)

[16/11/2007 11:04:01] NEW YORK (AFP) Des femmes dirigeantes venues du monde entier se réunissent vendredi et samedi à New York pour un premier “sommet” qui vise à tirer les conséquences de leur présence croissante au pouvoir.

Les présidentes de ce forum, qui se tient dans un hôtel de Manhattan sous la bannière “Femmes dirigeantes et Sécurité mondiale” sont l’ancienne chef de l’Etat irlandais Mary Robinson et l’ancien premier ministre canadien Kim Campbell.

Députées, présidentes d’associations, ministres, diplomates, chercheuses, une centaine de personnalités ont confirmé leur participation. Celles qui ont décliné l’invitation, comme la candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine Hillary Clinton, l’ont fait pour des raisons de calendrier chargé, assurent les organisatrices.

Quatre coprésidentes sont encore en fonctions: les premiers ministres de Nouvelle-Zélande Helen Clark, des Antilles néerlandaises Emily Saidy de Jongh-Elhage, de Jamaïque Portia Simpson Miller, et la présidente finlandaise Tarja Halonen.

“Nous voyons désormais des femmes dirigeantes à tous les niveaux, dans les entreprises, dans les communautés locales, à la tête des Etats. Nous voulons réunir ces forces pour forger une diplomatie collective”, a déclaré à l’AFP l’ancienne présidente irlandaise (1990-1997) Mary Robinson.

Pour Mme Robinson, les axes des actions à mener sont clairs: le combat contre le terrorisme, le changement climatique, la pauvreté.

Se défendant de vouloir créer des barrières entre les femmes et les hommes, l’ancienne présidente irlandaise estime toutefois que “de graves erreurs sont actuellement commises”, et que les hommes “tendent à avoir des approches différentes”.

“Les femmes essayent toujours de se surpasser, parce qu’elles se remettent plus en question que les hommes. Elles sont plus ouvertes au dialogue et portent un regard plus concret sur la pauvreté, qui touche plus les femmes”, dit la présidente du forum, qui revient d’un voyage au Tchad.

Durant deux jours, la conférence va s’employer à “lancer un processus qui permette aux femmes dirigeantes de canaliser leurs efforts et de mettre en oeuvre des actions collectives dans le domaine de la sécurité mondiale”.

“Nous voulons que les femmes s’impliquent plus dans les questions les plus graves, et qu’elles assument des positions claires”, dit Mme Robinson.

La sensibilisation des médias à cette action collective féminine est également au programme.

“Nous savons que le sexisme existe toujours, on regarde toujours notre façon de nous habiller, mais les choses avancent”, conclut-elle.

Le forum est organisé sous les auspices de plusieurs associations dont le “Projet Maison Blanche”, ou le “Conseil mondial des femmes dirigeantes”.

 16/11/2007 11:04:01 – © 2007 AFP