Début des travaux de l’Asean à Singapour, Birmanie et marché commun au menu

 
 
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Policiers devant l’hôtel de Singapour où doit se tenir le sommet de l’Asean le 18 novembre 2007 (Photo : Romeo Gacad)

[18/11/2007 09:04:40] SINGAPOUR (AFP) Les hauts fonctionnaires de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) débutaient dimanche leurs travaux à Singapour à la veille d’un sommet où la Birmanie promet de monopoliser l’attention.

Les ministres des Affaires étrangères et de l’Economie des dix pays du bloc asiatique se sont retrouvés pour des réunions préparatoires dans la cité-Etat placée sous haute sécurité.

Le 13e sommet annuel de l’Association, qui fête ses 40 ans d’existence, sera marqué mardi par la signature inédite d’une charte et des discussions en vue d’un marché commun à l’européenne à l’horizon 2015.

Mais les projecteurs seront surtout braqués sur la Birmanie clouée au pilori par la communauté internationale après sa brutale répression d’un mouvement populaire pacfique fin septembre ayant fait 14 morts selon la junte, beaucoup plus selon des diplomates occidentaux.

L’instance asiatique se retrouvera sous la loupe des capitales occidentales qui l’ont mise au défi de tenir en bride son incontrôlable partenaire.

La Birmanie, qui a rejoint le bloc asiatique en 1997, reste un Etat paria décrié pour ses violations des droits de l’Homme. Son refus de s’amender jette aussi la déconsidération sur l’Association jugée trop conciliante à son égard.

Le Premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong, a jugé samedi que situation en Birmanie ne pouvait “pas durer” tandis que son ministre des Affaires étrangères, George Yeo, a annoncé des discussions informelles mais “cruciales” lundi soir au cours d’un dîner en présence du Premier ministre birman Thein Sein.

Sommée d’adopter une position ferme après la répression de septembre, l’Asean avait exprimé sa “révulsion” en exigeant que la junte “cesse immédiatement” de recourir à la violence. Mais le bloc n’est pas allé au-delà des incantations et c’est à l’ONU qu’échut l’initiative d’une mission de médiation.

L’émissaire onusien, Ibrahim Gambari, s’est rendu à deux reprises dans le pays où il semble avoir engrangé des résultats avec la libération de prisonniers politiques et l’ouverture de discussions entre la dirigeante de l’opposition, Aung San Suu Kyi, et un responsable du régime.

Le diplomate est d’ailleurs attendu lors du sommet de Singapour pour faire un point sur la situation en Birmanie avec l’Asean et ses partenaires de dialogue parmi lesquels la Chine et l’Inde, deux solides alliés du régime des généraux, a indiqué M. Yeo.

Fondée en 1967, l’Association compte dix pays : Malaisie, Indonésie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Brunei, Laos, Vietnam, Cambodge et Birmanie.

Les réunions de l’Asean s’achèvent mercredi et seront suivies, le même jour, par le troisième sommet de l’Asie de l’Est qui réunit les Dix de l’Asean et leurs six partenaires régionaux privilégiés (Chine, Japon, Corée du Sud, Inde, Australie et Nouvelle-Zélande).

 18/11/2007 09:04:40 – © 2007 AFP