Tout en maintenant le cap sur des
secteurs où elle est déjà présente (l’industrie, la santé et l’immobilier),
la banque du groupe Ben Yedder mettre l’accent un peu plus sur d’autres (les
TIC et énergies renouvelables).
L’Amen Bank est en quelque sorte
au milieu du gué : elle a fait du chemin, mais doit en faire encore. Selon
M. Ahmed El Karm, vice-président et directeur général, cette institution a
connu «une évolution fulgurante», au cours des dernières années, puisque
«tous ses agrégats ont été multipliés par quatre». Résultat : la banque du
groupe Ben Yedder est «la cinquième banque en Tunisie, et la deuxième
privée». Toutefois, Amen Bank a l’ambition de faire plus et mieux,
c’est-à-dire de «construire l’avenir».
Pour ce faire, la banque va
continuer à mettre en œuvre la stratégie adoptée en 2005, et plus
précisément focaliser son activité sur quatre secteurs : l’agriculture, les
énergies renouvelables, les industries exportatrices et les services.
Certes, et les responsables
d’Amen Bank en sont conscients, l’industrie se fragilise et se fragilisera
peut être davantage avec le durcissement de la concurrence étrangère à
partir de janvier 2008. Malgré cela, Amen Bank ne quittera pas ce secteur et
compte cibler les industries exportatrices en particulier. M. El Karm pense
notamment aux investissements étrangers qui «arrivent en force » et se
félicite du fait que la législation permet désormais de financer les
entreprises étrangères.
L’énergie, et, plus précisément,
les énergies renouvellement, constituera le second axe de développement.
Car, en raison du très fort renchérissement et de la tendance à la
raréfaction de l’énergie fossile, les énergies renouvelables seront
désormais plus facile à rentabiliser.
Parce qu’elle connaît elle aussi
le même phénomène de renchérissement-raréfaction, l’agriculture retient
également l’attention des dirigeants d’Amen Bank.
Malgré ce léger recentrage, la
banque va continuer à s’investir très fortement dans le secteur qui
représente déjà 60% de son portefeuille de financement : les services. Et
dans ce domaine, la banque a en tête de focaliser sur trois branches : TIC,
santé et immobilier.
Les TIC intéressent Amen Bank
parce que les investissements qui vont y être réalisés durant le onzième
plan de développement (et dont la part dans le PIB va doubler, passant de 12
à 24%) donneront une forte impulsion, et, de ce fait, créeront des
opportunités à saisir. Des opportunités il y en aura également dans la
santé. Le vice-pdg d’Amen Bank en est absolument convaincu, car, avec le
vieillissement de la population et l’amélioration du niveau de vie, «le
volume du commerce mondial médical va augmenter, d’ici 2020, de 600 à 1600
milliards de dollars».
Enfin, l’immobilier n’a pas été
oublié parce qu’il «reste encore intéressant en Tunisie», estime M. El Karm.
Toutefois, «il faut le financer de manière intelligente », reconnaît
l’orateur.
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