Les chercheurs européens gagnent moins que leurs homologues américains, australiens, japonais et indiens

Les chercheurs européens gagnent moins que leurs homologues américains,
australiens, japonais et indiens

Une étude sur les salaires des
chercheurs effectuée pour la Commission européenne révèle que le salaire
moyen des chercheurs de l’UE cède près de 23 000 euros à celui des
chercheurs aux États-Unis et est également inférieur au salaire moyen des
chercheurs en Australie, en Inde et au Japon. L’étude relève également de
fortes disparités au sein même de l’espace européen de la recherche (de 9
800 euros en Bulgarie à 46 500 euros en Suisse) ainsi qu’entre les hommes et
les femmes, la différence pouvant atteindre 35% dans certains pays. La
manière de valoriser l’expérience et le niveau des rémunérations en début de
carrière présentent également de nettes différences dans l’UE: un chercheur
britannique peut espérer une progression salariale importante au cours de sa
carrière (jusqu’à 335%), tandis qu’un chercheur danois ne verra sa
rémunération augmenter que de 90%.

 

Dans l’enquête en ligne sur «les
rémunérations des chercheurs dans le secteur public et le secteur commercial
privé», était considérée comme chercheur toute personne consacrant au moins
50% de son temps à des activités de recherche. Près de 10 000 réponses ont
été recueillies, émanant de chercheurs à différentes étapes de leur
carrière, dans le secteur public et le secteur commercial privé, dans
l’UE-25 et les pays associés. Les informations communiquées concernaient le
salaire net (salaire «poche») et le salaire brut (salaire net majoré des
charges sociales du salarié et de l’employeur). Les données ont été
validées, analysées et les résultats ont été comparés avec ceux de deux
groupes différents: les autres professions en Europe et les chercheurs
d’Australie, de Chine, d’Inde, du Japon et des États-Unis.

 

Sans surprise, l’analyse révèle
d’importantes variations selon les pays. Environ la moitié des pays
affichent une rémunération nette moyenne de l’ordre de 20 000 à 30 000 euros
(pondérée en fonction du pouvoir d’achat).

 

La différence entre la
rémunération des chercheurs selon qu’il s’agit d’une femme ou d’un homme est
importante dans la plupart des pays européens. Si elle est particulièrement
marquée (plus de 35%) en Estonie, en République tchèque, en Israël et au
Portugal, elle l’est nettement moins (moins de 15%) en Bulgarie, au
Danemark, en Grèce, en Islande, à Malte et en Norvège.

 

En situant l’UE sur une échelle
mondiale, on observe à quel point ses chercheurs sont relativement mal
rémunérés. En 2006, le salaire brut moyen des chercheurs dans l’UE-25 était
inférieur de près de 23 000 euros à celui des chercheurs travaillant aux
États-Unis: environ 40 000 euros, contre 63 000 euros. Seuls l’Autriche, les
Pays-Bas et le Luxembourg offrent des salaires comparables à ceux des
États-Unis, au même titre qu’Israël et la Suisse. L’Australie, l’Inde et le
Japon affichent tous une rémunération moyenne supérieure à celle de l’UE-25,
tandis que, parmi les pays utilisés pour établir la comparaison, seule la
Chine se situe au dessous de la moyenne de l’UE.

 

Le rapport peut être consulté
dans son intégralité sur le site

http://ec.europa.eu/eracareers/pdf/final_report.pdf
.

 

(Source :

Commission européenne)