[19/11/2007 17:51:17] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York accélérait ses pertes lundi à mi-séance, l’appel de Goldman Sachs à vendre le titre Citigroup enfonçant la plupart du secteur bancaire: le Dow Jones cédait 1,22%, tandis que le Nasdaq perdait 1,36%. Vers 16H55 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 160,55 points à 13.006,24 points. Peu auparavant, l’indice vedette de Wall Street était redescendu brièvement sous le seuil des 13.000 points. L’indice composite du Nasdaq baissait lui de 35,86 points à 2.601,38 points et l’indice élargi Standard and Poor’s 500, lui, de 1,39% (-20,34 points) à 1.438,40 points. Vendredi, Wall Street était parvenue à boucler la semaine en hausse, malgré une séance très volatile, les investisseurs saisissant de bonnes affaires après trois séances de baisse sur la semaine: le Dow Jones avait gagné 0,51%, le Nasdaq 0,72% et le SP 500 avait pris 0,52%. Aucune donnée macro-économique n’était attendue ce lundi aux Etats-Unis. En revanche, les inquiétudes persistantes sur l’impact financier de la crise des prêts immobiliers à risque (“subprime”) ont reçu un nouveau coup de fouet, avec une recommandation de Goldman Sachs à vendre le titre Citigroup (-4,91% à 32,33 dollars). “Cet abaissement de recommandation est une des raisons qui pèsent sur le marché”, a indiqué Peter Cardillo, analyste d’Avalon Partners. Les analystes de Goldman Sachs ont affirmé que la première banque mondiale, Citigroup, pourrait encore accuser 15 milliards de dollars de dépréciations supplémentaires au cours des deux prochains trimestres à cause de son exposition au “subprime”. La première banque mondiale a déjà annoncé qu’elle allait déprécier de 8 à 11 milliards de dollars dans son portefeuille de crédits hypothécaires à risques pour le 4e trimestre. Les opinions diverses et variées sur l’état de l’économie américaine et l’impact de la crise du “subprime” “ne peuvent que servir à entretenir la nervosité des investisseurs quant à savoir si la sévère crise du secteur financier va mener à une récession” économique, a souligné Al Goldman, analyste d’AG Edwards. Par ailleurs, en raison de la fête américaine de Thanksgiving jeudi, “cette semaine va être abrégée et la plupart de l’activité va avoir lieu aujourd’hui et demain (mardi)”, a rappelé M. Cardillo. Les marchés américains seront fermés jeudi et connaîtront une séance raccourcie vendredi. Baptisée “Black Friday”, cette journée marquera le début de l’envolée des achats de fin d’année et donnera le ton de la résistance de la consommation américaine aux récentes turbulences économiques. Dans le sillage de Citigroup, les autres principales valeurs bancaires étaient sanctionnées: Lehman Brothers perdait 2,37% à 60,90 dollars, Merrill Lynch 3,72% à 54,02 dollars et JPMorgan 2,45% à 42,03 dollars. Goldman Sachs aussi était finalement sanctionné (-0,61% à 223,87 dollars). Parmi les autres valeurs en vue, le fabricant de photocopieurs Xerox progressait de 1,58% à 16,07 dollars, après avoir fait savoir que le redressement de ses comptes était suffisamment avancé pour lui permettre de verser à ses actionnaires un dividende trimestriel, pour la première fois en plus de six ans. Dans le secteur pharmaceutique, Celgene baissait de 0,86% à 64,34 dollars. Afin de renforcer son portefeuille de traitements anti-cancéreux, le laboratoire va acquérir son compatriote Pharmion (+35,33% à 66,69 dollars) pour 2,9 milliards de dollars. Le groupe de location d’équipements professionnels United Rentals (-2,65% à 22,75 dollars) a lancé une procédure en justice à l’encontre du fonds Cerberus pour le contraindre à lancer son offre publique d’achat, comme il s’y était engagé en juillet. Le marché obligataire remontait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 4,117%, contre 4,150% vendredi soir, et celui à 30 ans à 4,504% contre 4,523%. |
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