Médias – Le potentiel sous-exploité de l’audiovisuel !


Par Maryam OMAR

Pourquoi devons-nous nous féliciter de l’installation du nouveau siège de
l’Union des radios et télévisions arabes à Tunis ? Simplement parce que
cette présence encouragera peut-être l’audiovisuel tunisien à avoir plus
d’ambition et plus de qualité.

 

Nous ne sommes pas loin de penser que la plupart des radios et télévisions
tunisiennes (dont certaines semblent coupées du temps et de l’espace) ont
vraiment besoin qu’on les secoue et qu’on les mette devant la réalité. De
fait, c’est comme si elles n’écoutaient ni ne voyaient ce que font les
autres radios et télévisions. Une attitude attentive au marché, un effort
permanent d’innovation, de créativité, d’audace… jusque dans le domaine de
la mise en scène des programmes ; voilà ce qui se passe dans le monde !

 

Tous les directeurs de radios et de télévisions dans le monde savent qu’ils
ne sont pas uniques et que les milliers de chaînes de part et d’autre
déploient, à l’attention des auditeurs et des spectateurs, une telle
déferlante de séduction qu’il faut vraiment avoir des atouts pour garder
l’audimat. Nous devons le comprendre et le mettre en facteur une fois pour
toutes.

 

Nous devons également nous rendre compte que les radios et les télévisions
sont des médias de premier plan et qu’elles peuvent changer beaucoup de
choses et à travailler, là encore, en conséquence. Personne n’est hors
d’atteinte pour faire parvenir nos valeurs et nos idées. Mais comment
accrocher l’intérêt ?

 

Prenez un exemple : nous répétons tout le temps que nous souhaitons un vrai
rapprochement inter-maghrébin et inter-arabe mais nos médias audiovisuels ne
font presque rien à ce sujet alors qu’ils sont potentiellement capables de
favoriser autant de rapprochements que l’on peut imaginer.