Les cours du pétrole restent stables au lendemain d’un record

 
 
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Une plate-forme pétrolière dans le Golfe du Mexique

[22/11/2007 18:16:33] LONDRES (AFP) Les prix du pétrole sont restés stables jeudi, au lendemain d’un record à plus de 99 dollars le baril à New York, car le marché américain était fermé pour cause de Thanksgiving.

Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris) sur l’Intercontinental Exchange de Londres, un baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en janvier coûtait 94,63 dollars, en baisse de 21 cents.

A la même heure sur la plateforme d’échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril pour livraison en janvier s’échangeait à 96,90 dollars, en baisse de 39 cents. A cause de Thanksgiving, jour férié, il n’y a pas eu de séance jeudi sur le Nymex, où seuls les échanges électroniques étaient accessibles. Vendredi, les marchés financiers seront ouverts simplement une demi-journée aux Etats-Unis.

Soutenus par les craintes sur les approvisionnements et la glissade persistante du dollar, les cours du pétrole avaient inscrit de nouveaux records mercredi, frôlant le seuil de 100 dollars le baril à New York (à 99,29 dollars) et grimpant jusqu’à 96,53 dollars à Londres.

Le renchérissement des prix s’explique d’abord par la crainte persistante que l’offre ne parvienne pas à satisfaire une demande mondiale de pétrole qui croît rapidement. La dynamique de la consommation est entretenue par la boulimie de ressources -énergie et matières premières- des pays émergents, emmenés par la Chine.

Pour de nombreux analystes, la fonte des stocks américains et européens depuis la fin de l’été constitue la preuve d’un risque grandissant d’inadéquation entre l’offre et la demande.

“Dans leur ensemble, les stocks de brut et de produits pétroliers se situent à présent à leur plus bas niveau depuis janvier 2005”, ont souligné les analystes de la banque Barclays Capital.

Renforçant cette inquiétude, le département américain de l’Energie (DOE) a annoncé mercredi un déclin de 1,1 million de barils des réserves de brut au cours de la semaine achevée le 16 novembre, et un recul de 2,4 millions de barils des stocks de distillats, très surveillés avant l’hiver.

La montée des tensions géopolitiques, notamment dans les gros pays producteurs que sont l’Iran, l’Irak ou le Nigeria, a contribué aussi à l’escalade des prix.

Enfin, la baisse continue du dollar, tombé jeudi à un nouveau plus bas face à l’euro, à 1,4875 dollar pour un euro, entretient la spirale en stimulant la demande de brut. La faiblesse du dollar renforce le pouvoir d’achat des investisseurs détenteurs d’autres devises.

Le seuil des 100 dollars, effleuré jeudi, est toujours tout proche, soulignent les analystes. Et ce d’autant qu’ils s’attendent à de faibles volumes d’échanges vendredi, ce qui pourrait accentuer la volatilité des cours.

“Sachant que la liquidité devrait être faible sur le marché (vendredi), soit on verra très peu de mouvement comme aujourd’hui (jeudi) soit au contraire, un événement majeur pourrait provoquer un mouvement de prix bien plus important que la normale”, pronostiquent les analystes de la maison de courtage Sucden.

 22/11/2007 18:16:33 – © 2007 AFP