Aujourd’hui, vendredi 23, va
tomber, dans quelques heures, le rideau sur la deuxième édition de l’Outsourcing, le Salon de l’externalisation
des fonctions et des services qu’abrite depuis le
21 la Foire du Kram. Il aura laissé plus de mécontents que de satisfaits.
Très peu de visiteurs (un bon millier, pourtant, jusqu’au deuxième jour) et
une petite soixantaine d’exposants. Un petit Salon si l’on s’obstine à
mesurer le succès d’une manifestation à l’aune du nombre d’exposants et
surtout de visiteurs. Néanmoins, les organisateurs se consolent au constat
que d’importants représentants de firmes étrangères -mais également des
délégations officielles des pays étrangers- ont visité le Salon :
ils sont venus d’Egypte, de Malaisie, du Yémen, de la RD Congo, de Guinée, de
l’Inde, de France, d’Allemagne et de Grande-Bretagne.
Côté exposants privés, la
satisfaction est quasi-générale. C’est que la qualité des visiteurs (des
décideurs pour la plupart) a primé sur tout le reste, certaines entreprises
ayant joliment garni leurs carnets de contacts. Et de toutes les manières,
c’est la vocation même de ce Salon qui se veut être le rendez-vous annuel
des professionnels du Web.
Mais si mécontentement il y a eu,
il est dû à deux contrariétés, l’une de taille, l’autre inattendue. D’abord
l’organisation, à quelques mois d’intervalle la même année, de Salons –presque– similaires. De sorte que le grand public a probablement tout vu
lors des foires précédentes. D’où le vide et le calme mal ressentis par les
exposants et les organisateurs du Outsourcing.
Et comme si ce n’était pas
suffisant, il fallait qu’une douche froide gèle les entreprises publiques
participantes. C’est que très attendu pour l’inauguration officielle, un
haut responsable a annulé sa visite à la dernière seconde. Chez ces
entreprises publiques, l’amertume était grande, le sentiment d’avoir été
négligées, abandonnées, non reconnues pour tout ce qu’elles font pour le
pays.
Une des plus importantes
compagnies de Tunisie a été jusqu’à commencer par plier bagages avec la
nette volonté de quitter les lieux. Il a fallu le tact et un certain art de
persuasion du responsable de la Société organisatrice pour que le
mécontentement n’en arrive pas à gâcher la ‘‘fête’’ du Salon.
Il n’empêche. Le Salon aura
brillé par sa qualité. Et se devra de revenir chaque année. Quand on est
capable de développer des sites Web avec le même professionnalisme et la
même technicité des pays évolués, on peut facilement développer la culture
de la patience et de la persévérance. Il y va de l’image d’une Tunisie qui
soupire à être à l’image des nations développées.
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