[23/11/2007 20:15:19] PARIS (AFP) La ministre de l’Economie Christine Lagarde s’est “réjouie” vendredi du fait que l’Allemagne “revienne sur la ligne française”, en exprimant à son tour ses inquiétudes sur les conséquences économiques de l’envolée de l’euro face au dollar. “Je ne m’affole pas du tout” quant à la valeur de l’euro par rapport au dollar, a expliqué Mme Lagarde sur LCI, alors que la devise européenne a frôlé vendredi la barre de 1,50 dollar. “Je me réjouis en revanche énormément de ce que mon collègue allemand, qui il y a trois mois disait +j’aime un euro fort+, commence enfin à comprendre que même pour ses entreprises allemandes, reines de l’exportation, ça commence à leur coûter très cher”, a-t-elle indiqué. “Je me réjouis qu’enfin il revienne sur la ligne française que nous avons exprimé et porté très fort dans toutes les enceintes internationales, pour dire attention c’est trop”, a-t-elle ajouté. Paris s’émeut depuis des mois de l’inexorable progression de l’euro, qui handicape les exportateurs européens, mais Berlin affichait jusqu’à très récemment sa sérénité. En juillet dernier, le ministre allemand des Finances Peer Steinbrück avait dit “adorer” l’euro fort avant de juger début octobre qu'”un euro fort est mieux qu’un euro faible”. Depuis, l’Allemagne semble avoir infléchi sa position. Jeudi, la chancelière allemande Angela Merkel a ainsi estimé dans une interview télévisée que l’euro fort “posait naturellement aussi problème” pour les exportateurs allemands. Le même jour, le président allemand d’Airbus Thomas Enders a tiré la sonnette d’alarme lors d’une réunion des comités d’entreprises d’Airbus à Hambourg (nord), en jugeant que le cours de l’euro avait “dépassé la limite du supportable”. Vendredi vers 19h00 GMT (20H00 à Paris), l’euro valait 1,4833 dollar, après être monté pendant les échanges asiatiques de la matinée jusqu’à 1,4967 dollar, un nouveau record. |
||
|