France : Carrefour veut pouvoir négocier les prix pour endiguer la hausse

 
 
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Le président du directoire du groupe français de distribution Carrefour, José Luis Duran, le 8 mars 2007 à Levallois-Perret (Photo : Stéphane de Sakutin)

[25/11/2007 18:51:04] PARIS (AFP) Le président du directoire du groupe français de distribution Carrefour, José Luis Duran, estime, dans une interview au Journal du Dimanche, que si le projet de loi Chatel ne permet pas aux distributeurs de négocier les tarifs des fabricants, il sera difficile de contenir les hausses de prix.

Le projet de loi Chatel sur la consommation, actuellement en discussion, prévoit notamment une réforme partielle de la loi Galland sur l’interdiction de la revente à perte, qui permettrait aux distributeurs de baisser davantage les prix. Mais la négociabilité des tarifs ne devrait être introduite qu’au printemps.

“Si le texte de Luc Chatel ne permet toujours pas aux distributeurs de négocier les tarifs des fabricants, comme c’est le cas actuellement, alors ce sera une occasion manquée”, a estimé M. Duran dans un entretien paru dimanche.

“En ce moment, les industriels imposent des hausses moyennes de 8% contre 6% en 2006. Compte tenu du projet de loi, il sera difficile pour les distributeurs de contenir les hausses de prix”, a-t-il ajouté, affirmant que les marges nettes des distributeurs étaient “en moyenne de 3% contre 10% pour les industriels”.

Selon M. Duran, la hausse des prix observée ces dernières semaines devrait ainsi “continuer au début de 2008”.

Au titre du principe de la “non-discrimination” prévu dans la loi Galland, les fournisseurs imposent le même prix à tous les distributeurs, qui n’ont pas le droit de le négocier. Les distributeurs militent depuis cet été pour mettre fin à ce principe, soutenant que cela permettrait de faire baisser les prix à la consommation.

A l’inverse, les fournisseurs sont radicalement opposés à la remise en question de ce principe, estimant que les distributeurs ont déjà suffisamment de marges pour baisser les prix.

Pour M. Duran, l’autre piste, pour dynamiser le pouvoir d’achat “consiste à autoriser l’ouverture des commerces le dimanche”, ce qui permettrait selon lui de “créer de nouveaux flux, de nouvelles richesses, et un plus grand dynamisme commercial”.

 25/11/2007 18:51:04 – © 2007 AFP