[26/11/2007 17:30:41] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a connu une nouvelle journée morose lundi, le CAC 40 perdant 1,14%, à cause de l’incertitude des investisseurs qui n’entrevoient pas la sortie de la crise financière. Le CAC 40 a cédé 62,78 points à 5.458,39 points, dans un volume de transactions de 5,61 milliards d’euros. Jeudi et vendredi, il avait gagné 2,60% en deux séances. Londres a fini en baisse de 1,30%, Francfort de 0,55% et l’Eurostoxx 50 de 0,73%. “La France ramasse 20 milliards d’euros de contrats en Chine et cela n’empêche pas que Paris broie du noir. Le marché est dans le malaise, l’incertitude, la prudence”, a commenté un stratège d’une maison de courtage française, en référence aux contrats commerciaux signés par les présidents français Nicolas Sarkozy et chinois Hu Jintao à Pékin. “On est sur des marchés extrêmement fébriles, qui portent leur attention vers les valeurs bancaires. On pressent de plus en plus un fort ralentissement de l’économie américaine, et les niveaux du pétrole et de l’euro ne facilitent rien”, a-t-il poursuivi. L’euro est reparti lundi après-midi en légère hausse, et pourrait selon les analystes tester dans la semaine le seuil de 1,50 dollar, qu’il a frôlé vendredi (à 1,4967 dollar). A la clôture de la Bourse de Paris, la monnaie européenne valait 1,4860 dollar. Le pétrole risque lui aussi d’atteindre prochainement un seuil psychologique à 100 dollars le baril. Lors des échanges électroniques d’avant-séance, il a une nouvelle fois dépassé les 99 dollars, allant jusqu’à 99,11 dollars, à proximité de son record inscrit mercredi à 99,29 dollars. “On est sorti d’un long week-end de Thanksgiving pour revenir tout de suite dans le vif du sujet”, a commenté le stratège. “La pression sur le pouvoir d’achat des ménages se confirme” aux Etats-Unis, ont estimé les analystes du courtier Aurel Leven, et “le Beige Book (diagnostic de la Réserve fédérale américaine, ndlr), qui sera publié mercredi soir, ne devrait pas être très optimiste dans sa description qualitative de l’économie américaine. L’économie devrait nettement ralentir vers la fin d’année”. Natixis (-4,77% à 12,97 euros) a déçu en publiant lundi un chiffre d’affaires amputé de 17% au troisième trimestre à cause de la crise des “subprime”, dont l’impact sur l’activité du groupe est plus importante que prévu. Le courtier américain Bear Sterns craint que “d’autres provisions comptables soient annoncées dans un futur proche”. Areva (+4,59% à 756,22 euros) a mieux profité qu’EDF (-0,63% à 84,96 euros) du contrat glané à Pékin. Le propriétaire de la technologie des réacteurs EPR vendus par Areva à la Chine sera le consortium constitué par le numéro un mondial du nucléaire et l’électricien chinois CGNPC, dont Areva détient 50%, a indiqué lundi la présidente du directoire d’Areva, Anne Lauvergeon. EDF contrôlera 30% de la coentreprise avec CGPNC pour détenir, faire réaliser et exploiter deux centrales nucléaires de type EPR. Air France-KLM (-4,72% à 24,25 euros) a chuté, victime des prix du pétrole et de prises de bénéfice, alors que le titre gagnait 2,6% à l’ouverture. Carrefour (-2,16% à 52,15 euros) fait partie des 16 sociétés que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) recommande de sanctionner dans une affaire d’entente sur les prix des jouets, selon La Lettre de l’Expansion. Clarins (+3,97% à 61,05 euros) a été dopé par des informations de presse affirmant que le groupe PPR (-2,90% à 115,23 euros) aurait signé un accord de négociation exclusive pour la reprise du cosméticien français. Le représentant de la famille actionnaire, qui contrôle plus de la moitié du capital, avait pourtant de nouveau exclu un rachat jeudi. Completel (+0,12% à 33,79 euros) est désormais détenu à 98,92% par Altice B2B France (contrôlé par Altice et le fonds Cinven) à l’issue d’une offre publique d’achat. L’auteur d’une OPA peut lancer une offre publique de retrait obligatoire s’il a acquis 95% du capital. |
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