[26/11/2007 11:21:46] BRUXELLES, 26 nov 2007 (AFP) La Commissaire européenne à l’Agriculture Mariann Fischer Boel s’est dite prête lundi à réexaminer un point très controversé de son projet de modernisation de la Politique agricole commune (PAC), portant sur la réduction des subventions les plus élevées de l’UE. “Je pense que nous allons examiner cela”, a déclaré la commissaire aux journalistes peu avant une réunion des ministres européens de l’Agriculture à Bruxelles. “Si (le projet à l’étude) a seulement pour résultat de morceler les exploitations, alors nous devrons réexaminer nos idées”, a-t-elle ajouté. Dans le “bilan de santé” de la PAC publié la semaine dernière, la Commission suggère de baisser les subventions les plus élevées versées dans l’Union européenne, celles dépassant les 100.000 euros. Une mesure qui concernerait principalement l’Allemagne et le Royaume-Uni, où ces subventions sont concentrées. Certains opposants à cette proposition ont fait valoir qu’elle risquait simplement de pousser les grandes exploitations, dont l’Europe a besoin pour rester concurrentielle au niveau mondial, à se morceler en plus petites unités dans le seul but d’éviter la réduction des aides. Le ministre allemand de l’Agriculture, Horst Seehofer, a réaffirmé lundi avant la réunion son rejet d’un tel plafonnement, qui frapperait en particulier l’ex-RDA où de très grandes exploitations ont vu le jour après la réunification du pays en 1990 et le démantèlement des gigantesques coopératives agricoles du régime communiste. “Tout le monde connaît la situation économique” très difficile “des nouveaux Länder (l’ex-RDA, ndlr), c’est la raison pour laquelle nous ne pouvons accepter” la proposition de Bruxelles, a-t-il dit. “Il n’est pas possible qu’une modification de la politique agricole (de l’UE) se fasse principalement aux dépens des exploitations de l’Est de l’Allemagne” qui, selon la proposition de la Commission, “devraient supporter presque la moitié des économies envisagées dans l’ensemble de l’Europe”, a-t-il ajouté. |
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