[26/11/2007 22:51:46] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a débuté la semaine lundi en nette baisse, rattrapée par les craintes sur les dégâts continus de la crise financière et l’effondrement du secteur immobilier: le Dow Jones a perdu 1,83% et le Nasdaq 2,14%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 237,44 points à 12.743,44 points, tandis que l’indice du Nasdaq, qui comprend en majorité des valeurs technologiques, a abandonné 55,61 points à 2.540,99 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a quant à lui lâché 33,48 points à 1.407,22 points (-2,32%). Wall Street avait ouvert en hausse lundi, malgré des estimations contradictoires sur les premiers achats des fêtes de fin d’année, période déterminante pour la croissance, qui contribue à plus de deux tiers à l’activité économique aux Etats-Unis. Son indice vedette, le Dow Jones avait même renoué avec le seuil psychologique des 13.000 points en dessous duquel il était tombé à la veille de la fête de Thanksgiving. Mais “l’enthousiasme est vite retombé, les investisseurs se focalisant rapidement sur le +subprime+”, a expliqué Peter Cardillo, analyste chez Avalon Partners. La première banque mondiale Citigroup (-3,15%) devrait annoncer de nouvelles pertes en raison toujours de son exposition aux “subprime”, d’après les analystes. Citigroup a déjà indiqué qu’elle pourrait devoir passer pour 11 milliards de dollars de dépréciations sur son portefeuille à cause des “subprime”. Selon sa concurrente Goldman Sachs (-4,17%), ses malheurs ne devraient pas s’arrêter là et Citigroup pourrait devoir procéder à 15 milliards de dollars de dépréciations supplémentaires au cours des deux prochains trimestres. “Citigroup et les valeurs financières vont vraiment faire s’écrouler la Bourse. Les investisseurs fuient les actions à cause du secteur financier”, a commenté Todd Leone (SG Cowen). Citigroup prévoit aussi une nouvelle vague de suppressions “importantes” voire “massives” d’emploi, après avoir déjà réduit en avril ses effectifs de 5% (17.000 emplois), selon la chaîne de télévision financière CNBC, qui cite des personnes proches du dossier. Dans sa suite, la plupart des valeurs bancaires ont creusé leurs pertes, pâtissant de la défiance du marché: Lehman Brothers a décroché de 5,59%, JP Morgan 3,55%, Merrill Lynch 4,31%. “Ce sont toujours les mêmes problèmes:+subprime, subprime, subprime+”, a résumé Al Goldman (A.G Edwards). En outre, la Réserve fédérale américaine (Fed) a reconnu lundi l’existence de “tensions accrues sur les marchés monétaires” et a annoncé qu’elle allait injecter dans les semaines à venir de nouvelles liquidités dans le circuit bancaire pour les réduire. Les valeurs de la distribution, qui avaient soutenu la stabilité de la place new-yorkaise jusqu’à mi-séance se sont repliées à l’image de la place. Numéro un mondial de la distribution, Wal-Mart a perdu 1,53% à 45,03 dollars, son rival Home Depot 5,04% à 27,49 dollars, la chaîne de supermarchés Target 3,41% à 55,22 dollars, de même que Costco Wholesale Corp. qui reculait de 2,17% à 65,47 dollars. Le premier fabricant de jouets Mattel a en revanche progressé de 2,10% à 20,90 dollars. Enfin, le démarrage des achats sur internet, notamment à partir de ce lundi, surnommé “Cyber Monday” n’a pas profité aux valeurs du secteur. Ebay a cédé 2,70% et Google 1,60%. Le marché obligataire a profité de cette frilosité des investisseurs. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans, qui évolue en sens inverse du prix des obligations, a baissé à 3,847%, contre 4,012% vendredi soir, et celui à 30 ans à 4,280% contre 4,438% vendredi. |
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