[27/11/2007 21:33:07] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole ont chuté de plus de trois dollars mardi à New York, sous l’effet de spéculations sur une nouvelle hausse de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en janvier a perdu 3,28 dollars à 94,42 dollars. Sur l’Intercontinental Exchange de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a cédé 2,80 dollars à 92,52 dollars. Alors qu’ils étaient montés à proximité du seuil symbolique des 100 dollars la semaine dernière, en grimpant jusqu’à 99,29 dollars à New York, les cours ont déjà abandonné près de quatre dollars depuis le début de la semaine. En plus d’inquiétudes sur l’impact d’un ralentissement économique des pays consommateurs de pétrole sur leur demande d’or noir, le marché pâtit de rumeurs précédant la réunion des ministres de l’Opep, le 5 décembre à Abou Dhabi (Emirats arabes unis). “Il y a de nouveaux échos selon lesquels l’Opep va décider d’accroître sa production lors de sa réunion de la semaine prochaine. Le chiffre d’une possible hausse de 750.000 barils par jour circule”, a expliqué Jim Ritterbusch, analyste du cabinet Ritterbusch & Associates. Depuis début novembre, le cartel, qui compte pour 40% de l’offre mondiale, pompe déjà 500.000 barils supplémentaires par jour. Les opérateurs espèrent qu’un afflux supplémentaire de brut sur le marché limitera les risques d’une insuffisance de l’offre cet hiver et évitera une érosion trop forte de la demande en calmant la hausse des prix. “Le ministre iranien du Pétrole a dit ce week-end que certains membres de l’Opep étaient favorables à une hausse de la production. L’Indonésie a affirmé qu’elle soutiendrait une telle décision, tandis que l’Arabie Saoudite a confirmé avoir augmenté sa production à 9 millions de barils par jour”, a énuméré John Kilduff, analyste de MF Global, en relevant que ces différentes déclarations alimentaient les spéculations du marché. Par ailleurs, certains opérateurs effectuent “des liquidations de positions avant la publication demain (mercredi, ndlr) des chiffres” hebdomadaires sur le niveau des réserves pétrolières américaines, a estimé M. Ritterbusch. Allant également dans le sens d’une retombée des cours du pétrole, le dollar a momentanément stoppé mardi sa descente face à l’euro. Or la récente chute du billet vert a alimenté la flambée du prix du baril, en le rendant meilleur marché pour les acheteurs hors zone dollar. Mais, selon M. Kilduff, un renversement de tendance est à attendre. “Le marché a sans aucun doute la capacité de remonter rapidement, en particulier si le rapport hebdomadaire du Département américain à l’Energie dévoile une baisse plus forte que prévu des stocks de brut et de distillés”, a jugé l’analyste. Et avant tout, le prix du baril pourrait de nouveau s’envoler “quand sera admis l’incapacité de l’Opep à faire beaucoup changer la situation actuelle”, considère M. Kilduff. |
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