[28/11/2007 17:20:10] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a décollé mercredi, le CAC 40 gagnant 2,34%, grâce au rebond des banques qui ont été aidées par les propos du vice-président de la Réserve fédérale américaine (Fed) laissant espérer de nouvelles baisses des taux d’intérêt. L’indice parisien a pris 127,04 points à 5.561,21 points, dans un volume de transactions élevé, de 8,00 milliards d’euros. Londres a terminé sur une hausse de 2,70%, Francfort de 2,55% et l’Eurostoxx 50 de 2,30%. Depuis le début de la crise financière en juillet, ce sont surtout les interventions de la Fed qui ont permis de tirer les marchés à la hausse. La séance de mercredi est à rapprocher de celles du 17 août (+1,86%), des 18 et 19 septembre (+2,02% et 3,27%), ou du 23 novembre (+1,94%), où des baisses de taux d’intérêt directeurs avaient été saluées ou anticipées. “On voit difficilement comment la Réserve fédérale pouvait tenir un autre discours. Il faut sauver le soldat Amérique et même si l’inflation sous-jacente demeure toujours le même problème, on repousse cette question à plus tard”, a commenté un vendeur d’actions parisien. “L’économie et les marchés ont connu des performances détestables en novembre, maintenant il est temps de repartir. Il ne faut pas oublier qu’on approche de la saison du +window-dressing+” (habillage de bilan, qui consiste à améliorer les comptes annuels)”, a ajouté la même source. Comme lundi et mardi, deux jours où le CAC 40 avait perdu respectivement 0,44% et 1,14%, la séance a été marquée par une grande volatilité. Mais cette fois, elle a permis de passer d’une baisse à une hausse, alors que l’indice perdait jusqu’à 0,50% dans la matinée. Le marché, prudent en matinée, a cédé à l’euphorie sans tenir compte de statistiques économiques plutôt mauvaises venues des Etats-Unis, qui rendaient compte du mois d’octobre. D’une part les reventes de logements ont baissé de 1,2% par rapport à septembre, à 4,97 millions d’unités (en rythme annuel) alors que les analystes tablaient sur un meilleur chiffre, de 5,00 millions. D’autre part les commandes de biens durables ont encore diminué de 0,4% par rapport au mois précédent, alors que les économistes s’attendaient à une stabilité. “C’est un tableau qu’on connaissait déjà, la crise de l’immobilier et l’investissement en panne”, a considéré un stratège d’une banque française. BNP Paribas (+3,49% à 74,30 euros), Société Générale (+3,31% à 101,11 euros), Crédit Agricole (+3,83% à 23 euros), Dexia (+4,85% à 18,14 euros) et Natixis (+6,12% à 13,88 euros) poursuivent un rebond entamé la veille. Renault (+5,79% à 99,21 euros), Peugeot (+3,04% à 51,76 euros), Michelin (+4,71% à 78,91 euros) et Valeo (+5,12% à 34,50 euros) ont suivi le même chemin, les valeurs automobiles ayant souffert d’un aussi mauvais mois de novembre que les bancaires. De la même manière, LVMH (+3,79% à 82,40 euros), PPR (+2,25% à 113,12 euros) Hermès (+4,76% à 85,62 euros) et Christian Dior (+4,66% à 89,30 euros) ont connu une embellie. Alstom (+4,09% à 148,75 euros) a annoncé qu’il détiendrait 51% d’une société commune créée avec les chemins de fer espagnols (Renfe) dans la maintenance des matériels ferroviaires. Safran (-8,54% à 13,50 euros) a reçu une douche froide après les propos du PDG de Thales (+5,17% à 40,25 euros), Denis Ranque, qui a affirmé que les conditions d’une alliance entre les deux groupes n’étaient pas réunies. Nexity (-1,86% à 36,93 euros) a été victime des craintes que suscite toujours le marché de l’immobilier en général, alors que les fondamentaux de la société restent bons, selon les analystes. |
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