[01/12/2007 11:45:55] ALGER(AFP) Les entreprises françaises doivent signer des contrats pour un montant de cinq milliards de dollars lors de la visite en Algérie du président français Nicolas Sarkozy du 3 au 5 décembre, a-t-on indiqué de sources françaises à Alger. M. Sarkozy sera accompagné par la présidente du Medef Laurence Parisot et d’une centaine de chefs d’entreprises, qui tiendront avec le patronat algérien un forum sur d’éventuels partenariats industriels entre les deux pays. Les deux organisations patronales, le MEDEF (France) et le Forum des chefs d’entreprise (FCE – Algérie), se concertent régulièrement. Selon des sources françaises, alors que le stock d’investissements français en Algérie est de 2,1 milliards de dollars, 5 milliards supplémentaires à court et moyen terme sont en projet, dont la moitié dans le secteur énergétique. Total, en association avec la Sonatrach, doit investir 1,5 milliard de dollars pour la construction d’un vapocraqueur, dont le coût global est estimé à 3 milliards. Ce groupe pétrolier conforte sa place en Algérie, après plusieurs années de vaches maigres. Total a d’autres projets dans l’exploration et la production, de même que Gaz de France (GDF), à hauteur d’un milliard de dollars. GDF doit à cette occasion reconduire ses contrats d’approvisionnement en gaz algérien. En outre, 2,5 milliards de dollars doivent être consacrés au programme de privatisation algérien et à d’autres investissements prévus par des grands groupes comme Lafarge, Air Liquide et Saint-Gobain. Ces derniers ont été autorisés à racheter respectivement les entreprises publiques Alver, Sovest et Sidal. Une vingtaine de sociétés françaises sont candidates au rachat d’entreprises publiques algériennes. Le Crédit populaire d’Algérie, 5e banque nationale, est convoité par quatre banques françaises concurrentes (BNP, Société générale, Crédit Agricole, Banques Populaires). La vente a été suspendue en raison de la crise des “subprimes” aux Etats-Unis. Hors hydrocarbures, les investissements directs français ont progressé plus vite que la moyenne, atteignant 294 millions de dollars en 2006. La France se situe derrière les Etats-Unis, mais devant les autres partenaires de l’Algérie, soulignent les sources françaises, en réponse aux critiques algériennes sur la faiblesse des investissements français. Les 250 filiales d’entreprises françaises implantées en Algérie représentent 22.0O0 emplois directs et 100.000 emplois indirects. L’Algérie est le 3e fournisseur de gaz de la France derrière la Norvège et les Pays-Bas, mais devant la Russie. Les hydrocarbures représentent 95% des importations françaises, soit plus de 4 milliards d’euros en 2006. La flambée des prix a alourdi cette facture d’1 milliard d’euros en deux ans (2005 et 2006). La France est le premier fournisseur de l’Algérie, qui est son premier débouché en Afrique devant le Maroc, la Tunisie et l’Afrique du Sud. Mais le marché algérien devient de plus en plus concurrentiel avec l’entrée de nouveaux concurrents, notamment la Chine et les Etats-Unis. Les échanges franco-algériens ont représenté 8,1 milliards euros en 2006. Ils sont à l’équilibre. Durant les 9 premiers mois de 2007, la France est devenue excédentaire de 698 millions d’euros grâce à une forte contraction de ses importations et malgré l’appréciation de l’euro. La part française du marché algérien s’est cependant effritée, passant pour la première fois, sous la barre des 20%, à 18,7% en juin 2007. Alger et Paris souhaitent enfin faciliter les déplacements entre les deux pays pour les cadres, les hommes d’affaires et les journalistes. La “question des visas” sera à l’ordre du jour des discussions, indique-t-on à Alger. |
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