Au centre des débats lors des Journées de l’entreprise organisées par l’IACE,
le modèle asiatique a semblé fasciner aussi bien ceux qui étaient ‘’pour’’
que ceux qui étaient ‘’contre’’.
Le modèle asiatique présente cependant des différences entre cette
réputation qu’il s’est faite et qui tient beaucoup du subjectif et la
réalité des choses ; là, sur le terrain, au ras des pâquerettes.
Rappelons simplement que si le modèle anglo-saxon se base sur le pouvoir du
marché, le modèle asiatique est caractérisé par le rôle central de l’Etat
dans le système économique. Cela est lié à des facteurs historiques,
culturels et géopolitiques qui ont fait de l’intervention de l’Etat le
levier de la croissance économique dans le modèle asiatique. Il se distingue
aussi par la priorité donnée à la production au contraire du modèle
anglo-saxon qui privilégie la consommation. Les politiques d’investissement
planifiées sur le long terme ont permis à ces pays (Japon, Corée du Sud,
Taïwan, Hong-Kong et Singapour) de tirer profit de la production de masse
couplée à la stratégie agressive des prix. Et si l’on y ajoute l’autre
modèle, celui de la Chine, on constate que l’industrie asiatique a donné
lieu, en conséquence à ce modèle, à une concurrence très rude aux produits
des pays anglo-saxons.
Nous conseillons à ceux qui veulent s’y retrouver les réflexions de
Abdelmounim Belalia, du Conservatoire national des arts et métiers dans son
livre ‘’Capitalisme contre capitalisme’’ (Editions Le Seuil, Paris).
Mais nous voudrions juste attirer l’attention sur un point qu’il ne faut
surtout pas perdre de vue quand s’efforce de comprendre le modèle asiatique
: il se base sur une culture communautaire dans la gestion des entreprises !
A méditer par les chefs d’entreprise tunisiens.
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