Journées de l’Entreprise : Plaidoyer français pour un rapprochement Maghreb-Chine

Journées de l’Entreprise : Plaidoyer français pour un rapprochement
Maghreb-Chine

Lors des 22èmes Journées de l’entreprise (El Kantaoui, 29
novembre-1er décembre 2007), le plaidoyer le plus fervent en faveur d’un
resserrement des liens entre le Maghreb d’un côté, l’Asie en général et la
Chine en particulier, de l’autre, n’est pas venu d’un responsable, ni d’un
chef d’entreprise maghrébin, mais bel et bien de l’ancien Premier ministre
français, Jean-Pierre Raffarin, pour qui «le développement de la Chine est
une bonne chose pour le monde», car «c’est par l’équilibre qu’on (y)
assurera la paix».

 

L’ancien Premier ministre français voit d’ailleurs dans le retour de la
Chine sur le devant de la scène internationale une forme de «justice» pour
un pays qui, rappelle-t-il, «assurait, il y a cinq siècles, 75% de la
production mondiale».

 

Certes, M. Raffarin n’occulte pas les difficultés que le développement
exponentiel de la Chine pourrait faire subir à d’autres pays. «Dans le
business, il y a des difficultés, y compris pour les entreprises
maghrébines» et …Danone dont le partenaire chinois, indique M. Raffarin,
s’est mis à créer des usines concurrençant la multinationale française.

 

Constatant que «la Chine est une force qui s’ouvre», l’ancien Premier
ministre français recommande de faire l’effort de mieux la connaître, car le
véritable risque serait que ce pays «s’enferme dans le nationalisme». Il
faut donc «jouer la carte de l’ouverture avec la Chine», mais «trouver les
moyens de surmonter les ambiguïtés», déclare M. Raffarin. Qui conseille,
pour tirer un profit maximum d’une ouverture sur la Chine, de «construire
des alliances, surtout pour les PME », de faire en sorte que ces dernières
puissent y aller dans le sillage de «nos champions méditerranéens», et de
«rapprocher nos pôles de compétitivité».


M.M.