USA : les banques rappelées à l’ordre en matière de cartes de crédit

 
 
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Bank America, Citigroup et Chase, trois des principales banques américaines, avaient déjà été mises en cause en mars 2007 pour des abus concernant des cartes de crédit

[05/12/2007 10:48:15] WASHINGTON, 5 déc 2007 (AFP) Le Sénat américain a rappelé à l’ordre quelques unes principales banques du pays mardi en les appelant à “faire le ménage” et changer leur politique en matière de cartes de crédit, dans le cadre d’une enquête parlementaire sur les frais et taux imposés aux consommateurs.

Selon Carl Levin, président de la sous commission d’enquête du Sénat, peu d’Américains réalisent à quel point le très complexe système des cartes de crédit peut mettre en cause leur santé financière.

Mardi, les représentants de banques comme Bank of America, Discover Financial Services et Capital One ont comparu devant les sénateurs pour expliquer leurs pratiques, alors que le sénateur démocrate Barack Obama, candidat à la candidature pour la Maison blanche, a appelé à une “loi sur les cartes de crédit”.

Les sénateurs ont également entendu les témoignages de consommateurs ayant du mal à rembourser leurs dettes sur leurs cartes de crédit face à la hausse surprise leurs taux d’intérêt et victimes des méthodes d’intimidation des représentants de certaines banques.

La dette des citoyens américains sur leurs cartes de crédit a progressé de plus de 100 millions de dollars entre 2003 et 2006, passant de 770,5 mds USD à 877,1 mds USD en trois ans, selon les chiffres de la Banque centrale américaine.

Carl Levin et sa collègue démocrate Claire McCaskill espèrent qu’une loi sur les pratiques bancaires en matière de cartes de crédit pourra être adoptée en 2008.

La loi promise par le sénateur Obama s’il était élu président interdirait notamment aux banques d’augmenter leurs taux d’intérêt sans offrir d’abord aux consommateurs une clause de sortie (“opt out”), sans leur permettre de résilier leurs contrats.

Les sénateurs ont notamment exprimé leur inquiétude par rapport à la technique du “défaut universel” utilisée par certaines banques, qui leur permet de justifier de soudaines hausses des taux d’intérêt sur les cartes de crédit. Le “défaut universel” permet à une banque d’augmenter automatiquement ses taux envers un de ses clients si celui-ci est en retard sur une facture envers une tierce partie comme un grand magasin par exemple.

Selon un exemple donné par les sénateurs, sur une facture mensuelle de 200 dollars payée par le client d’une banque, 176 dollars n’étaient que des frais financiers et 24 dollars seulement allaient au remboursement d’une dette de 8.000 dollars.

 05/12/2007 10:48:15 – © 2007 AFP