UIMM : les retraits suspects en liquide s’élèveraient à 19 millions et non 26

 
 
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L’ancien président de l’organisation patronale de l’UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac le 26 septembre 2007 à Paris (Photo : Mehdi Fedouach)

[05/12/2007 15:16:33] PARIS (AFP) Le montant total des retraits suspects en liquide des caisses de l’UIMM (patronat de la métallurgie) a été revu à la baisse passant de 26 millions à 19 millions d’euros, a indiqué mercredi le parquet de Paris.

Le parquet de Paris a ouvert mardi une information judiciaire sur l’utilisation de ces fonds qui a été confiée au juge financier Roger Le Loire.

L’ancien président de l’organisation patronale, Denis Gautier-Sauvagnac, est nommément visé par cette enquête du chef d'”abus de confiance”.

Selon le quotidien “Le Monde” daté de jeudi, le montant total des décaissements suspects du 19 janvier 2000 au 5 septembre 2007 s’élèverait finalement à 18.944.691 euros. Le chiffre de 26 millions d’euros avait été précédemment donné à la presse par le procureur de Paris, Jean-Claude Marin.

Une petite partie de cette somme (2,3 millions d’euros) a été retrouvée dans des coffres de l’UIMM. Une autre, estimée à plus de 3 millions d’euros par le procureur, aurait servi au paiement de primes, de compléments de salaires ou de prêts.

Selon le Monde, 6,3 millions d’euros auraient par ailleurs été reversés en 2005 et 2006 sur un compte de l’UIMM pour financer une caisse de retraite complémentaire pour les cadres et 5 millions d’euros aurait été versés en 2005 aux chambres syndicales territoriales de l’UIMM.

Le prédécesseur de M. Gautier Sauvagnac à la délégation général de l’UIMM, Pierre Guillen, a évoqué devant les policiers, selon le Monde, “des dépenses de rayonnement” pour ceux qui pouvaient faire l’opinion: bureaux d’études, sociologues, journalistes…

“Ces faits sont antérieurs à la période visée, M. Guillen ayant quitté ses fonctions en 1994”, a dit à l’AFP une source proche de l’UIMM.

Selon le quotidien, M. Gautier Sauvagnac avait confié en 1996 l’expertise comptable de l’UIMM à un cabinet, Expaci, mais, selon les extraits d’un procès verbal de police, il s’agirait pour les enquêteurs plus d’un “alibi que d’une volonté de transparence comptable, au vu des dissimulations orchestrées par le service comptable dans le cadre d’instructions générales ou particulières du délégué général”.

“Le mot alibi ne convient pas au rôle de l’expert comptable d’une organisation qui n’était pas astreinte à publier ses comptes”, a réagi auprès de l’AFP l’entourage de M. Gautier Sauvagnac faisant ainsi référence à la loi Waldeck-Rousseau de 1884 sur les syndicats.

 05/12/2007 15:16:33 – © 2007 AFP