Alitalia choisira son repreneur entre Air France et Air One avant le 15 décembre

 
 
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Le logo d’Alitalia (Photo : Giulio Napolitano)

[06/12/2007 21:24:54] MILAN (AFP) Alitalia a annoncé jeudi qu’elle choisirait probablement la semaine prochaine son repreneur potentiel entre Air France-KLM, son allié historique donné favori, et la compagnie italienne Air One, moins solide mais soutenue par une partie du gouvernement italien.

“Le conseil d’administration se réunira, probablement au cours de la semaine prochaine, pour choisir le groupe avec lequel entamer des négociations exclusives”, a indiqué la compagnie italienne dans un communiqué à l’issue d’un conseil d’administration.

Il reviendra ensuite au gouvernement italien, actionnaire à 49,9%, de trancher en suivant ou non l’avis du conseil d’administration d’Alitalia.

La compagnie a confirmé avoir reçu des offres de reprise, sans engagement ferme, d’Air France-KLM et de la compagnie italienne Air One.

Elle a aussi reçu une offre d’un consortium italien conduit par l’ex-président de la Cour constitutionnelle Antonio Baldassarre mais qui avait été exclu de la course début novembre.

Elle a cependant demandé à sa banque conseil Citi (Citigroup) d’évaluer cette offre dont les chances de l’emporter sont quasi-nulles.

Lufthansa, longtemps considéré comme le principal rival d’Air France-KLM pour la reprise d’Alitalia, avait renoncé in-extremis, en dépit de l’attrait du marché italien.

A ce stade, tant Air France-KLM qu’Air One peuvent encore se retirer à tout moment de la course, leurs propositions ne les contraignant pas à soumettre une offre ferme de rachat.

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A l’aéroport de Rome Fiumicino, le 2 septembre 2007 (Photo : Damien Meyer)

Le titre Alitalia a bénéficié de l’annonce de ces candidatures, gagnant 2,96% à 0,87 euro.

“Avec le désistement de Lufthansa, Air France se retrouve en position de force”, estime Silvia Montanari, analyste du courtier indépendant Axia Financial.

Air France-KLM a souligné vouloir concentrer l’activité d’Alitalia au départ de l’aéroport Rome-Fiumicino, au détriment de Milan-Malpensa, ce qui va dans le sens du plan de survie dévoilé en septembre par le président de la compagnie italienne Maurizio Prato.

La compagnie franco-néerlandaise n’a pas dévoilé ses intention en termes d’emplois, l’un des points les plus délicats en raison des craintes des syndicats.

De son côté, Air One est appuyé par les banques italienne Intesa Sanpaolo et japonaise Nomura, ainsi que Morgan Stanley et Goldman Sachs.

Elle est cependant handicapée par sa faible dimension, avec 2.800 salariés et un chiffre d’affaires de 611 millions d’euros en 2006, soit l’équivalent de la seule perte nette d’Alitalia en 2006.

Elle a annoncé jeudi soir prévoir un investissement de 4 milliards d’euros sur 2008-12 dans Alitalia, essentiellement pour renouveler la flotte vieillissante, et tabler sur un retour à l’équilibre des comptes en 2009.

Air One entend maintenir les hubs de Milan et Rome et relancer les activités de services au sol, y compris au profit de clients extérieurs.

Politiquement, le ministre de l’Economie Tommaso Padoa-Schioppa a fait part de sa préférence pour une compagnie internationale, tandis que Romano Prodi a estimé que la nationalité était un critère “secondaire” par rapport à la solidité du plan de relance.

A l’opposé, le vice-Premier ministre et ministre du Tourisme Francesco Rutelli a toujours plaidé pour une reprise par un groupe italien.

Alitalia perd 1 million d’euros par jour et a prévenu qu’elle devrait céder des actifs non stratégiques afin de pouvoir se maintenir en vie plus de 12 mois.

 06/12/2007 21:24:54 – © 2007 AFP