[06/12/2007 11:39:36] TOKYO (AFP) Le premier constructeur automobile japonais Toyota a présenté jeudi une série de robots, dont un humanoïde violoniste, pour exhiber son haut niveau technologique et ses ambitions dans ce domaine. Toyota, qui avait déjà fait sensation en 2005 avec un ballet de robots danseurs, disk-jockey et trompettiste, fait de la robotique un nouvel axe de développement stratégique. Le groupe nippon ambitionne de faire des robots des partenaires des humains serviables et utiles. Il estime qu’il existe en la matière des synergies avec son coeur de métier, la conception et la fabrication de voitures. “Nous avons commencé à employer des robots industriels dans nos usines dans les années 1980. Ils ont été perfectionnés au fil du temps pour être en mesure de travailler sur plusieurs modèles de voitures ou effectuer différentes tâches”, a expliqué le PDG de Toyota, Katsuaki Watanabe, lors d’une conférence de presse. “Nous voulons désormais accélérer le développement de robots qui apportent une contribution à la société, sur la base de nos acquis et de nos innovations dans le domaine de la production automobile”, a-t-il ajouté. Jeudi, debout, devant un public médusé, le nouvel être mécatronique humanoïde violoniste de Toyota a joué sa partition sans fausse note. L’exercice a l’air simple, mais la précision des gestes (notamment des doigts) et la justesse des postures supposent des trésors de technologie, dont les finalités sont multiples. Toyota avait également convié son robot “Robina”, une volubile “personne” incollable sur les caractéristiques des voitures du groupe et désormais employée comme guide au musée de la firme. “Robina” est capable de suivre du regard la personne à laquelle elle s’adresse et de signer des autographes, révélant ainsi ses facultés visuelles et physiques nées de l’améliorations des pinces mécaniques presque devenues des doigts. “Il existe des points communs entre les robots industriels et les robots partenaires de vie”, a insisté M. Watanabe, soulignant que “les technologies utilisées pour enrichir les compétences des robots peuvent également permettre d’élever le niveau fonctionnel des automobiles”. D’autre créations du groupe, dont un fauteuil mobile autonome, peuvent ainsi se déplacer en détectant sur leur passage les obstacles surgissant soudainement, une faculté qui pourrait un jour aussi être employée dans les voitures. Toyota a également montré en vidéo les capacités de ses robots humanoïdes à ne pas s’affaler par terre et à retrouver leur équilibre, même lorsqu’ils sont bousculés sans ménagement par un humain.
Toutes ces facultés physiques et intellectuelles exigent la combinaison de multiples technologies, dont la reconnaissance visuelle et vocale, le discernement, l’orientation, la mobilité. Ces dernières supposent le développement de capteurs, de micro-moteurs, de circuits intégrés, de logiciels, d’outils de simulation ou encore de systèmes de localisation en temps réel. Pour parvenir à créer des robots utiles à la société, Toyota estime qu’il est nécessaire de coupler les recherches sur l’intelligence artificielle et la physiologie avec les modèles de production et les technologies mécaniques et électroniques employées dans l’automobile. “Une entreprise ne peut pas tout faire seule”, a néanmoins précisé M. Watanabe, soulignant l’importance de partenariats entre les industriels, les universités et le secteur public. Toyota a dressé un plan de route qui prévoit une utilisation expérimentale d’assistants robots au sein du groupe dès 2008, ainsi que des tests de “robots aide-soignants” dans les hôpitaux. Le groupe espère rallier à lui des partenaires fournisseurs de technologies et des prestataires de services pour échafauder un modèle économique, et faire en sorte que les robots domestiques aide-ménagers et infirmières soient une réalité au cours de la décennie 2010. |
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