[08/12/2007 12:48:31] PARIS (AFP) La Bourse de Paris, qui a résisté aux inquiétudes cette semaine, attendra la semaine prochaine la décision de la Réserve fédérale américaine, dans l’espoir d’un assouplissement monétaire, alors que la nervosité du marché devrait se calmer à l’approche de la fin de l’année. Sur la semaine écoulée, le CAC 40 a gagné 0,85%, terminant vendredi à 5.718,75 points, malgré un début de semaine difficile. La place financière est repartie à la baisse lundi et mardi, sur fond de prises de bénéfices après une semaine performante et un regain de nervosité sur la crise du “subprime” (crédits immobiliers à risque), avant de se reprendre. “Il semble logique que la fin d’année soit relativement calme”, a confié à l’AFP Guillaume Garabédian, de Meeschaert Gestion Privée, les quinze derniers jours de décembre étant riches en jours fériés et vacances mais moins en statistiques économiques. “D’ici quinze jours, auront lieu les derniers +habillages+ de portefeuilles, les acteurs seront moins présents, le marché devrait être plus calme”, a également souligné Arnaud Riverain, directeur de la recherche chez Arkéon Finance. “On devrait retrouver une certaine sérénité en attendant les indicateurs 2008”, a-t-il ajouté. L’un des derniers grands rendez-vous de l’année se tiendra mardi, jour de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Les analystes tablent sur une baisse d’un quart de point du principal taux directeur, qui le porterait à 4,25%, soit à peine au dessus du taux de la Banque centrale européenne. La BCE a décidé jeudi de laisser son taux de refinancement inchangé à 4%, conformément aux attentes. Le président de l’institution Jean-Claude Trichet a insisté sur les risques inflationnistes à moyen terme dans la zone euro. “La réunion de la Réserve fédérale est beaucoup moins importante que celle de la BCE”, a estimé Guillaume Garabédian, car les opérateurs se demandaient quelle orientation prendrait le discours de Jean-Claude Trichet, alors qu’ils ne s’attendent pas à des surprises en provenance de la Fed. Pour Arnaud Riverain, le marché compte sur le “pompier Fed pour éteindre l’incendie +subprime+”. “Le marché attend beaucoup de la Fed pour relancer la consommation”, a-t-il expliqué. Une baisse de taux redonnerait du pouvoir d’achat et de la confiance au consommateur, qui tire aux Etats-Unis une partie de sa richesse de l’immobilier. Mais l’analyste juge que le marché est trop focalisé sur le “subprime”, alors que “le plus gros est derrière nous”. Si le marché est moins volatil dans les semaines à venir, une nouvelle annonce de pertes inattendues dans le secteur bancaire serait très mal vécue. Ainsi, la Bourse gardera un oeil attentif sur les résultats des banques au quatrième trimestre, avec en fin de semaine Lehman Brothers et Bear Stearns qui publient aux Etats-Unis. “On devrait observer une reprise sur les valeurs qui ont beaucoup perdu, comme on le voit sur Société Générale, une poursuite sur les valeurs bancaires et d’autres titres qui ont chuté sans trop de raison, comme ArcelorMittal”, a indiqué Guillaume Garabédian. “Cela ne veut pas pour autant dire qu’on est tiré d’affaire”, a-t-il cependant prévenu, mettant lui aussi l’accent sur les comptes de résultats du dernier trimestre. Un certain nombre de statistiques seront publiées la semaine prochaine, notamment les indices de confiance en zone euro et en Allemagne en début de semaine et la production industrielle mercredi. Aux Etats-Unis, les indicateurs, dont les prix à la production jeudi, les prix à la consommation et la production industrielle vendredi, porteront l’impact de la hausse des prix du pétrole en novembre, selon les analystes. |
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