Castries (Axa) : La crise des subprime “n’est pas derrière nous”

 
 
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Le président d’Axa Henri de Castries, le 22 septembre 2005 à Paris (Photo : Mehdi Fedouach)

[09/12/2007 18:26:43] PARIS, 9 déc 2007 (AFP) Le président du directoire de l’assureur français Axa, Henri de Castries, a estimé dimanche que la crise des crédits à risque américains (subprime) n’était “pas derrière nous” mais qu’il ne fallait “pas l’exagérer”.

“Elle n’est pas derrière nous, mais il ne faut pas l’exagérer. Les autorités américaines ont pris conscience de l’ampleur de la crise et ont pris des mesures pour la corriger”, a dit M. de Castries au Grand Jury Europe 1/TV5 Monde/Le Parisien.

“C’est une crise bancaire d’abord, ce n’est pas une crise industrielle ou une crise des entreprises d’assurance: quand vous regardez les indicateurs, sur les taux de croissance, les commandes, les industriels vont bien, l’Asie va bien”, a-t-il relativisé.

M. de Castries n’a pas exclu toutefois que la crise financière contamine l’économie réelle. Cette crise “nous menace car elle peut avoir un effet sur l’activité des banques. Moins d’activité des banques, c’est moins de crédit, et moins de crédit, c’est moins de croissance”, a-t-il dit.

Le président du directoire d’Axa, qui réalise 80% de son chiffre d’affaires hors de France, a pointé du doigt la responsabilité des banques américaines dans cette crise. “Les Etats-Unis ont donné pas mal de leçons au monde sur la gouvernance mais ils pourraient faire des progrès en matière de protection des consommateurs”, a-t-il dit.

Des établissements financiers américains, qui n’ont souvent pas le statut de banque, ont prêté à des ménages à risque sans prendre en compte leur solvabilité. Avec la remontée des taux d’intérêt, ces ménages, qui avaient emprunté à taux variable, se sont retrouvés dans l’incapacité d’honorer leur dette.

 09/12/2007 18:26:43 – © 2007 AFP