Mes chers lecteurs et lectrices, vous n’avez aucune idée de la souffrance que peut avoir un chroniqueur –ou une chroniqueuse- pour pondre un papier qui attire l’attention du lecteur, lui qui est inondé d’informations, de nouvelles de téléphones, de télévision et tout ce qui se passe quelque part dans le monde à l’instant t’arrive quelques secondes plus tard sur les pupitres et écrans des journalistes qui, à la fin, deviennent blasés ; suivez n’importe quel journal télévisé et c’est du sang à la une ; le Darfour, l’Irak, la Palestine, l’Afrique, les banlieues françaises, la Corse. Et alors quand la nature s’y met, ce sont des cyclones ….
Alors les problèmes de tous les jours du Tunisien moyen deviennent secondaires, lui qui paie toujours sa baguette amaigrie il est vrai à moins de 200 millimes, qui paie son essence à environ 1 dinar tunisien et qui, dans la majeure partie des cas, est logé et éclairé ; vous allez encore dire que je fa’is de l’autosatisfaction, ça ne me dérange pas, je ne fais que constater alors je me rabats sur les travers de notre société naissante.
Les travers ce n’est pas ce qui manque, et si les lecteurs veulent participer à ce papier comme nombreux l’ont fait par leurs commentaires et avis quand j’ai osé faire un parallèle entre le paysan et le banquier, les paysans n’ont rien dit, trop occupés à cultiver leurs jardins, mais les banquiers se sont fâchés et ont failli couper les vivres à mon patron, et du coup il a failli me licencier !
Mais je suis rassurée quand un patron essaie de licencier quelqu’un, il va en baver, car on peut jouer avec tous les codes sauf un : le code du travail. Il est rigide et est rédigé d’une manière absolument austère et a de quoi décourager n’importe quel chef d’entreprise.
Regardez-moi, si demain je fais n’importe quoi, je continuerai à faire de la soupe et je suis ‘’invirable’’, alors pourquoi je me casse la tête à chercher et vivre un calvaire, puisque je peux écrire n’importe quoi et mon salaire sera versé en fin de mois ?
Ibtissem