Italie : la grève des routiers, fortement suivie, génère blocages et bouchons

 
 
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Barrage de camions au nord de Rome le 10 décembre 2007 (Photo : filippo monteforte)

[10/12/2007 18:39:40] ROME (AFP) La grève des routiers italiens, qui ont débuté lundi un mouvement de protestation de cinq jours, était fortement suivie et perturbait le trafic sur les grands axes du pays en raison de barrages filtrants, de blocages et d’opérations escargot.

“Il y a une moyenne de 90% de grévistes au niveau national, la réponse est très forte”, a indiqué à l’AFP Paolo Ugge, président du syndicat Fai, un des plus importants chez les routiers.

Sept fédérations syndicales, représentant 80% des salariés des plus de 100.000 entreprises de transport italiennes, ont appelé à une grève de cinq jours pour protester notamment contre la hausse des prix des carburants et la dérèglementation dans leur secteur.

De Rome à Milan en passant par Bologne et Naples, la chaîne d’informations en continu Sky TG24 montrait des routes et autouroutes engorgées de véhicules bloqués, ne pouvant circuler que sur une seule voie, les autres étant bloquées par des files interminables de camions à l’arrêt.

A Vintimille, poste-frontière entre l’Italie et la France, l’ensemble des poids-lourds en transit étaient bloqués par les grévistes, qui ne laissaient passer que les véhicules légers. L’action provoquait des bouchons d’une dizaine de kilomètres entre Nice (sud) et La Turbie, au-dessus de Monaco.

La gendarmerie des Alpes-Maritimes recommande fortement aux transporteurs routiers de passer par le tunnel du Fréjus ou le tunnel du Mont-Blanc afin de contourner le blocage à la frontière italienne.

“Il y a 40 jours, nous avons écrit au gouvernement pour l’alerter de la situation, mais il n’a engagé aucune procédure de négociations. On ne demande pas des choses extraordinaires, juste des mesures qui existent déjà, par exemple en France, sur notre contrat et sur le prix des carburants”, a expliqué Paolo Ugge.

Le ministre des Transports Alessandro Bianchi a annoncé qu’il recevrait les organisations syndicales mardi.

Les longues grèves de chauffeurs routiers sont rares en Italie et le dernier mouvement d’ampleur, en 1990, avait duré cinq jours.

Les camions transportent en Italie 70% des marchandises. Si la grève était massivement suivie pendant cinq jours, le manque à gagner pour l’économie du pays s’élèverait à quelque 5 milliards d’euros, a affirmé La Stampa, un coût évalué à un peu plus de 2 milliards par le syndicat Fai.

 10/12/2007 18:39:40 – © 2007 AFP