Du 10 au 13 décembre 2007, des professionnels des médias de huit pays de
l’Afrique de l’Ouest ainsi que des experts en pratiques journalistiques
(venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du
Mali, du Niger, du Togo et du Sénégal) prennent part à un séminaire/atelier
sur les “Exigences et défis de l’entreprise de presse”, selon M. Tidiane
Dioh, responsable du programme médias à l’Organisation internationale de la
Francophonie (OIF).
Quant au pourquoi de l’organisation de ce séminaire, un représentant de l’OIF
souligne que “c’est important de donner des subventions aux journaux pour
leur permettre d’acquérir qui une petite imprimerie, qui une petite PAO.
Mais nous voulons aller bien au-delà en aidant les journaux à se structurer
en véritables entreprises de presse”.
Concernant les discussions de cet atelier, elles porteront sur des aspects
concrets de l’environnement des médias en Afrique de l’Ouest afin d’apporter
une réelle valeur ajoutée à la pratique des participants qui sont tous des
responsables de journaux dans leur pays, sachant que chaque thème sera
introduit par un professionnel réputé qui partira de sa propre expérience de
terrain. Toutefois, des compléments sous forme de communications seront
ensuite apportés par d’autres personnes ressources sollicitées par
l’Organisation internationale.
Par ailleurs, la place et l’importance des ressources humaines dans une
entreprise de presse seront également mises en exergue, et ce à côté
d’autres questions concrètes, notamment la nécessité d’une convention
collective, la carte de presse, la collecte et le traitement de
l’information ainsi que la place éditoriale de la photo, l’environnement
économique de l’entreprise de presse (l’organisation des services
d’abonnement, la diffusion, le marketing et la publicité).
D’ailleurs, sur l’environnement économique de l’entreprise de presse, M.
Tidiane Dioh admet qu’il est impossible d’organiser un service d’abonnement
en Afrique avec des recettes européennes, de même, on n’organise pas la
distribution d’un journal dans des villes comme Kinshasa ou Niamey avec les
mêmes méthodes qu’à Washington, Montréal, Paris, Tunis ou Bruxelles. A
problèmes concrets, nous voulons des solutions concrètes.
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