Wall Street finit en nette baisse, déçue par la décision de la Fed

 
 
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La Bourse de New York, le 1er octobre 2007 (Photo : Emmanuel Dunand)

[11/12/2007 21:47:25] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a clôturé mardi en nette baisse, malgré la réduction des taux d’intérêt décidée par la banque centrale américaine (Fed), l’indice vedette Dow Jones chutant de près de 300 points (-2,14%) et le Nasdaq de 2,45%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a perdu 294,26 points à 13.432,77 points, et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, 66,60 points à 2.652,35 points, selon les chiffres définitifs de clôture.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a, lui, abandonné 38,31 points à 1.477,65 points (-2,53%).

En légère hausse avant la décision de la Fed, l’indice des trente valeurs vedettes Dow Jones a plongé dans la foulée de l’annonce, tombant à 13.413,74 points, soit environ 314 points en moins par rapport à la clôture de la veille. C’est sa plus forte baisse depuis le 7 novembre.

“Les investisseurs ont été déçus par la Fed, qui n’a pas été assez offensive. Ils se demandent si elle prend au sérieux la crise financière actuelle”, a expliqué Joel Naroff, économiste au cabinet éponyme.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a baissé mardi son taux directeur d’un quart de point à 4,25%, en soulignant les incertitudes pesant sur la croissance et l’inflation.

Or les investisseurs “espéraient un demi-point pour clore une année marquée par la crise immobilière” et le resserrement des conditions d’emprunt “ou alors une forte réduction du taux d’escompte” –taux d’urgence auquel les banques empruntent directement auprès de la Fed, mais à des conditions plus pénalisantes–, a expliqué Peter Cardillo (Avalon Partners).

La Fed a en effet aussi réduit d’un quart de point son taux d’escompte, à 4,75%.

Pour les analystes, c’est surtout le “flou” de son communiqué final, dans lequel elle n’indique pas s’il va y avoir une prochaine baisse des taux, qui a poussé aux ventes.

“Les marchés se demandent maintenant quoi faire pour venir à bout de cette crise financière, or ils détestent les incertitudes”, souligne M. Naroff.

En première ligne de la crise immobilière, le secteur financier a fait les frais de cette défiance des investisseurs pour les actions: Citigroup (-4,43%) a nommé Vikram Pandit, l’actuel responsable de la clientèle institutionnelle, comme directeur général, tournant ainsi la page de son ex-PDG Charles Prince.

Lehman Brothers, qui ouvre le bal des résultats trimestriels mercredi, a chuté de 6,87%, de même que Goldman Sachs (-5,82%), Merrill Lynch (-5,78%), Bear Stearns (-5,15%), JP Morgan (-3,12%) ou Bank of America (-4,27%).

Le titre du prêteur immobilier Washington Mutual a dégringolé de 12,37%, malgré la levée de 2,5 milliards de dollars pour surmonter la crise immobilière actuelle.

Autre valeur en vue, le groupe pharmaceutique Pfizer a cédé 2,22% malgré l’abandon des poursuites par son concurrent danois Novo Nordisk, qui l’accusait d’avoir violé ses brevets en commercialisant son insuline à inhaler “Exubera”.

Sort identique pour l’avionneur Boeing (-4,25%), en dépit de la confirmation du calendrier de lancement de son futur avion de ligne 787, dit “Dreamliner”. Rare valeur à surnager, le titre de l’opérateur des télécommunications AT&T a grimpé de 4,12%. Le groupe a annoncé le lancement d’un nouveau programme de rachat de ses propres actions et une hausse de son dividende.

Le marché obligataire a profité de cette frilosité des actions. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,990%, contre 4,149% lundi soir, et celui à 30 ans à 4,482%, contre 4,615%.

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 11/12/2007 21:47:25 – © 2007 AFP