France : baisse du taux de chômage à 7,9% au 3e trimestre

 
 
[11/12/2007 15:19:12] PARIS (AFP)

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Le taux de chômage au sens du BIT (évolution et par catégorie) (Photo : afp infographie)

Le taux de chômage a poursuivi sa décrue en France métropolitaine au troisième trimestre, passant sous la barre des 8% et représentant 2,2 millions de personnes, mais les cas de sous-emploi, dont les temps partiels subis, ont encore augmenté, a indiqué l’Insee mardi.

Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) a reculé à 7,9% de la population active métropolitaine, en baisse de 0,2 point comparé au deuxième trimestre et d’un point sur un an. Ce taux, seule base de comparaisons internationales, est une estimation à “plus ou moins 0,4 point”, a précisé l’Institut national de la statistique et des études économiques.

En incluant les quatre départements d’Outre-mer (Dom), le taux de chômage a atteint 8,3% (-0,2 point sur le trimestre; -1 point sur un an).

C’est la deuxième fois que l’Insee publie, après des mois de polémique, un taux trimestriel, et non plus mensuel, ainsi qu’un second taux intégrant les Dom, tirés des résultats trimestriels de son enquête Emploi et déconnectés totalement des données de l’ANPE sur le nombre d’inscrits.

Le nouveau taux trimestriel correspond à un mode de calcul entièrement revu, notamment pour faciliter les comparaisons européennes, qui a conduit mécaniquement en 2006 à gommer un point de chômage par rapport aux données calculées précédemment par l’Insee.

Le nombre de chômeurs au sens du BIT (des personnes n’ayant pas du tout travaillé dans la semaine, immédiatement disponibles et recherchant activement un emploi) est de 2,2 millions, selon l’Insee.

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Logo de l’ANPE sur une agence de Caen, le 27 janvier 2004 (Photo : Mychèle Daniau)

Mais si l’on ajoute les personnes souhaitant travailler, bien que non disponibles dans les deux semaines, ou n’ayant pas effectué de “démarches actives de recherche d’emploi” dans le mois précédent, il dépasse 2,8 millions, précise l’institut.

La ministre de l’Emploi Christine Lagarde s’est félicitée du passage du taux métropolitain sous les 8%, soulignant que “c’est la première fois depuis le 3e trimestre 2002” et que les données de l’Insee “confirment les indications fournies par les dernières données administratives de l’ANPE”.

Elle a noté un “rétrécissement du +halo+ du chômage, observable dans la baisse sensible du nombre de personnes sans emploi et disponibles pour travailler, qui diminue de 119.000”, et salué la hausse du taux d’emploi, qui a crû de 0,8 point sur un an pour atteindre 52% en métropole. Le gouvernement vise un taux de chômage de 5% et à un taux d’emploi de 70% en 2012.

Ces améliorations résultent de l’accélération des départs en retraite depuis 2004 mais aussi du fait que “les entreprises se sont mises structurellement à créer des emplois, qu’il y a des pénuries de main d’oeuvre dans tous les secteurs et que les mesures d’accompagnement plus actives des chômeurs commencent à porter leurs fruits”, selon l’entourage de Mme Lagarde.

Mais l’Insee révèle aussi que 1,4 million de personnes au troisième trimestre étaient en situation de sous-emploi, c’est-à-dire travaillaient en temps partiel subi ou étaient en chômage technique.

Cela représentait 5,6% des personnes ayant un emploi, soit une hausse de 0,2 point sur un an. La part des personnes en sous-emploi “augmente depuis début 2006, soit depuis le début de la baisse du chômage”, a observé l’institut.

Des indicateurs supplémentaires sur l’emploi, le chômage, le sous-emploi et la précarité de l’emploi pourront encore être ajoutés en 2008 une fois communiquées les conclusions d’un groupe de travail spécifique du Conseil national de l’information statistique (Cnis).

 11/12/2007 15:19:12 – © 2007 AFP