[11/12/2007 10:44:18] PARIS (AFP) Arnaud Lagardère, patron du groupe éponyme, a estimé dimanche que “la presse doit s’adapter” à la révolution du numérique et d’internet, lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. “Quand vous regardez le monde des médias aujourd’hui, vous vous apercevez qu’on est vraiment au milieu d’une révolution un peu identique à celle de la révolution industrielle: l’immatériel, le numérique jouent un rôle de plus en plus important dans les modes de production et dans les modes de consommation”, a-t-il souligné. Les Français comme les Espagnols ou les Américains “consomment malheureusement, en temps par jour en moyenne, de moins en moins de presse écrite et de magazines (…) et de plus de numérique et d’internet”, a-t-il ajouté. “La presse doit s’adapter ce qui veut dire que les journalistes doivent se considérer peut-être pas uniquement comme des journalistes de presse écrite mais comme des journalistes tout court d’information”, a-t-il indiqué. “La survie des groupes de presse, elle est là. On ne peut pas rester uniquement sur un média”, a-t-il affirmé. Evoquant la stratégie de son groupe dans les médias, il a assuré que “nous existerons sur internet parce que nous avons des marques et des contenus très forts”. “Si nous avons rassemblé deux pôles – la presse écrite, des métiers que l’ont dit mûrs, avec des métiers peut-être plus d’avenir, que ce soit la radio, l’internet ou les chaînes thématiques, c’est pour insuffler cette culture du numérique qui est essentielle”, a-t-il dit. Interrogé sur l’avenir du journal Le Monde dont son groupe est actionnaire à un peu de moins de 20%, il a assuré croire “dans son modèle économique”. Mais si Le Figaro était à vendre, il ne serait pas acheteur “parce que nous avons choisi Le Monde et que nous sommes déjà suffisamment critiqués pour détenir trop d’organes d’information”. “Heureusement qu’il y a un groupe comme le groupe Lagardère, heureusement qu’il y a Bernard Arnault, heureusement qu’il y a Edouard de Rothschild, où serait la presse écrite aujourd’hui s’il n’y avait pas des actionnaires comme cela”, a-t-il lancé. Enfin, il a indiqué qu’il n’entendait pas monter dans Canal Plus France, dont il détient 20%: “Canal Plus n’est pas à vendre: ça tombe bien, nous ne sommes pas acheteurs”. Sur son amitié avec le chef de l’Etat, il a estimé que “tant que Nicolas Sarkozy sera au pouvoir, il sera dit et répété qu’il y a une forme de collusion entre lui et moi. Je peux simplement vous dire que ce n’est pas le cas.” |
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