[11/12/2007 20:40:24] MILAN (AFP)
Le président du patronat italien, Luca Cordero di Montezemolo et une large partie de monde économique et politique de la région de Milan, poumon économique de l’Italie, ont pris partie mardi pour le projet de reprise d’Alitalia par l’italien Air One, en course contre d’Air France-KLM. “Je crois que toutes les conditions sont réunies, sur la base d’un projet entrepreneurial et avec un fort soutien bancaire, pour pouvoir réaliser une bonne opération pour le pays”, a dit M. Montezemolo à propos du projet d’Air One, en marge d’une conférence. Le projet d’Air One, deuxième compagnie italienne, est soutenu par 4 banques internationales. “Une des forces de notre pays, ce sont les marques. Nous devons être très attentifs, à un moment où le pays ne peut se permettre de perdre de sa crédibilité, avant de faire disparaître des marques importantes comme Alitalia”, a ajouté M. Montezemolo. De leur côté, les collectivités locales, le patronat et les grandes confédérations syndicales de la région de Milan ont fait part de leur hostilité à Air France-KLM, dans un document commun. “Le projet d’Air France-KLM est inacceptable parce qu’il reproduit celui présenté par Alitalia le 30 août qui réduit gravement le rôle de l’aéroport de Malpensa (Milan)”, estime le président de la région Lombardie, Roberto Formigoni, cité dans ce document.
Le document, intitulé “Ne pas sacrifier Malpensa, ne pas brader Alitalia” a été signé par la région, la province de Milan, la municipalité, la Chambre de Commerce de la ville, la branche lombarde du patronat et les sections régionales des trois principaux syndicats CGIL, CISL et UIL. L’offre d’Air One “reconnaît la nécessité de desservir le nord de l’Italie et prévoit une répartition équitable des liaisons intercontinentales entre Fiumicino (aéroport de Rome) et Malpensa”, précise ce document. Le patron d’Alitalia, Maurizio Prato, a exprimé samedi sa préférence pour le plan de reprise présenté par Air France-KLM. Son conseil d’administration doit conseiller dans la semaine au gouvernement d’ouvrir des négociations exclusives avec l’un des deux candidats. Air France-KLM a souligné vouloir concentrer l’activité d’Alitalia au départ de l’aéroport Rome-Fiumicino, au détriment de Milan-Malpensa. Le Pdg d’Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, a assuré mardi qu’en cas de rachat d’Alitalia, la compagnie italienne ne serait pas transformée en compagnie régionale, en réponse aux inquiétudes des milieux économiques et politiques du nord de l’Italie. |
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